16/12/2025 francais.rt.com  3min #299148

Les Français fument moins, mais boivent trop et dépriment, selon Santé publique France

© frm.org

Un whisky et une cigarette qui se consume sur un cendrier. [Photo d'illustration]

Le baromètre 2024 de Santé publique France, basé sur 35 000 entretiens, dresse un portrait contrasté de la santé des Français. Moins de tabac, mais une consommation d'alcool excessive chez un adulte sur cinq et une dépression touchant 16 % de la population.

D'après une vaste enquête menée en 2024 auprès des 18-79 ans, Santé publique France décrit des comportements de santé évoluant de manière contrastée.  Si une diminution notable du tabagisme est observée après de multiples hausses du prix des cigarettes, une surconsommation d'alcool est déplorée, ainsi qu'une dégradation de la santé mentale, soulignant par ailleurs des fractures socio-économiques persistantes.

Malgré des signaux encourageants, comme la réduction de quatre millions de fumeurs en dix ans, la santé des Français reste marquée par des disparités profondes. En 2024, seulement 17 % des adultes fument quotidiennement, contre 25 % en 2021, une baisse attribuée aux politiques de prévention et aux hausses de prix. Cependant, ce recul est inégal : le tabagisme touche 30 % des personnes en difficulté financière, contre une moyenne nationale plus basse.

La moitié des fumeurs expriment le désir d'arrêter, un chiffre encourageant pour les campagnes de sevrage. Sur l'alcool, les tendances sont moins positives. Plus de 22 % des interrogés dépassent les repères de consommation à moindre risque (deux verres par jour, pas tous les jours), avec une prévalence deux fois plus élevée chez les hommes (30 %) que chez les femmes.

🔎 #édition 2024 du  #Baromètre de Santé publique France

➡️Une photographie nationale et pour la première fois régionale pour mieux connaître et comprendre les comportements, connaissances et opinions de la population en lien avec la  #santé

En savoir plus:  t.co pic.twitter.com/Agzaw8QkOX

- SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr)  December 11, 2025

Fait notable, les cadres et les catégories favorisées sont les plus concernés, 30 % d'entre eux admettant une surconsommation. 26 % des buveurs excessifs souhaitent réduire leur consommation. La santé mentale émerge ici comme un enjeu majeur. Un Français sur six a vécu un épisode dépressif en 2024,  particulièrement les jeunes de moins de 30 ans, les femmes et les personnes en situation de précarité. Les pensées suicidaires touchent un adulte sur vingt, avec une prise en charge moindre chez les hommes (53,9 % sans traitement, contre 37,9 % chez les femmes).

Les inégalités amplifient ces problèmes : seulement 50 % des personnes en difficulté financière se disent en bonne santé, contre 82 % chez les plus aisés. Le sommeil, facteur clé de bien-être, est satisfaisant en moyenne (7 h 32 par nuit), mais un tiers souffre d'insomnies, surtout les femmes âgées et les catégories défavorisées. La sédentarité aggrave le tableau : un quart des Français reste assis plus de sept heures par jour, favorisant le surpoids et les maladies chroniques, avec la moitié des cadres et des étudiants concernés.

L'agence publique appelle à des actions ciblées pour réduire ces écarts, estimant que des politiques efficaces, comme celles menées contre le tabac, peuvent inverser les tendances.

 francais.rt.com