
par Observateur Continental
Le département d'État US a annoncé mardi qu'il interdisait l'entrée sur son territoire à cinq Européens qu'il accusait d'avoir mené des efforts visant à faire pression sur les entreprises technologiques américaines pour censurer ou supprimer les points de vue américains.
«Les États-Unis interdisent l'accès aux États-Unis à cinq Européens accusés d'avoir fait pression sur des entreprises technologiques pour qu'elles censurent les points de vue américains», annonce l'AP.
«Les Européens, qualifiés par le secrétaire d'État Marco Rubio d'activistes radicaux et d'organisations non gouvernementales instrumentalisées, se sont attiré les foudres d'une nouvelle politique de visas annoncée en mai visant à restreindre l'entrée des étrangers jugés responsables de la censure de la liberté d'expression aux États-Unis», est-il précisé.
«Depuis bien trop longtemps, des idéologues européens orchestrent des actions pour contraindre les plateformes américaines à sanctionner les opinions américaines auxquelles ils s'opposent. L'administration Trump ne tolérera plus ces actes flagrants de censure extraterritoriale. Aujourd'hui, le Département exécutif du gouvernement fédéral américain chargé de la politique étrangère et des relations du pays prend des mesures pour interdire l'entrée aux États-Unis aux figures de proue du complexe militaro-industriel mondial de la censure. Nous sommes prêts à élargir cette liste si d'autres ne changent pas de cap», a fait savoir sur X Marco Rubio.
«Cette mesure visant à leur interdire l'entrée aux États-Unis s'inscrit dans le cadre d'une campagne de l'administration Trump contre l'influence étrangère sur la liberté d'expression en ligne, utilisant le droit de l'immigration plutôt que les réglementations ou les sanctions des plateformes», continue l'AP.
«Les cinq Européens cités par Sarah Rogers, la sous-secrétaire d'État à la diplomatie publique, sont : Imran Ahmed, directeur général du Centre de lutte contre la haine numérique ; Josephine Ballon, et Anna-Lena von Hodenberg, dirigeantes de HateAid, une organisation allemande ; Clare Melford, qui dirige le Global Disinformation Index ; et l'ancien commissaire européen Thierry Breton, chargé des affaires numériques», informe l'agence de presse anglophone.
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé les sanctions américaines contre les Européens. «La France dénonce les décisions de restriction de visa prises par les États-Unis à l'encontre de Thierry Breton et de quatre autres personnalités européennes. Ces mesures relèvent de l'intimidation et de la coercition à l'encontre de la souveraineté numérique européenne. La réglementation numérique de l'Union européenne a été adoptée à l'issue d'un processus démocratique et souverain par le Parlement européen et le Conseil. Elle s'applique en Europe pour garantir une concurrence loyale entre les plateformes, sans viser aucun pays tiers, et pour faire respecter en ligne les règles qui s'imposent déjà hors ligne. Les règles qui s'appliquent à l'espace numérique de l'Union européenne n'ont pas vocation à être déterminées hors d'Europe. Avec la Commission européenne et nos partenaires européens, nous continuerons à défendre notre souveraineté numérique et notre autonomie réglementaire», a publié sur X le président français Emmanuel Macron.
«Dans sa déclaration, Rubio a affirmé qu'ils avaient mené des campagnes de censure de gouvernements étrangers contre des Américains et des entreprises américaines, ce qui, selon lui, avait engendré des conséquences potentiellement graves en matière de politique étrangère pour les États-Unis», conclut l'AP.
«L'UE avertit qu'elle pourrait prendre des mesures après l'interdiction d'entrée aux États-Unis de cinq Européens accusés de censure», annonce Sky News.
source : Observateur Continental