13/01/2022 mondialisation.ca  9 min #200548

«Emmerder» les non-vaccinés : les mots de Macron soulèvent un tollé dans les rangs de l'opposition

L'indécence des propos d'E. Macron le rend indigne de sa fonction présidentielle

Par  Daniel Vanhove

Il serait facile de renvoyer la réplique au président Macron et lui déclarer qu'une partie de la population qu'il a insultée, l'emmerde, et copieusement même. Mais on ne va pas suivre ce caniveau-là. On va plutôt tenter de voir à travers les propos méprisants de ce nain, les mille contradictions qui font de lui le psychopathe que nous annonçait le psychiatre italien A. Segatori, en début de son mandat. ("Macron est un psychopathe", l’analyse d’un psychiatre italien"Macron est un psychopathe", l’analyse d’un psychiatre italien ). Et lui dire combien les propos qu'il a osé tenir par rapport à une partie de la population qui comme les autres lui assurent son salaire ainsi que celui de Madame Trogneux sont d'une indécence absolue, confirmant ainsi qu'il est indigne de la fonction.

Il y a quelques semaines, le 12 décembre 2021, l'ado de l'Elysée qui sert de président à la France, a été interrogé par deux journalistes lors d'une émission qui avait pour titre: Où va la France? (INTERVIEW D'E. MACRON : LE REPLAYINTERVIEW D'E. MACRON : LE REPLAY ). Pour tous ceux que la nature humaine et ses complexités intéressent, il ne faut pas rater cette émission. Elle fera peut-être partie de l'anthologie et un jour étudiée à l'université. Aussi, pour reprendre un vocabulaire en vogue depuis peu, comme avec les test PCR, on peut dire que l'on a sous les yeux, un «cas».

Tout le long de sa prestation l'on assiste à un jeu théâtral - et pour cause - où la conviction d'un homme qui malgré ses déclarations habituelles et toujours aussi creuses, n'a cessé de mentir toute la durée de son quinquennat. Il n'y fait que multiplier les poncifs, prenant les citoyens pour des variables d'ajustement en fonction de ce qu'il a décidé du haut de son trône. Et après en avoir ajouté une louche à l'attention du personnel soignant, des sapeurs pompiers, des enseignants, des forces de l'ordre et de tous ceux qu'il a maltraité pendant ses années de pouvoir, il pense que cela suffira à effacer son incurie.

A la question de savoir ce que la crise sanitaire avait eu comme impact personnel sur lui, E. Macron après un silence de plusieurs secondes finit par dire: «(...) la crise m'a fait sans doute toucher plus directement les inégalités insupportables qui peuvent exister.» (sic)... et de prendre quelques exemples de rencontres avec la population en Seine-St-Denis et à Mulhouse pour illustrer son propos... Quelques instants plus tard, il dira savoir «d'où il vient et être pour un pays juste». On croit rêver

Puis, un peu plus loin, à l'intervention de la journaliste disant que certains propos avaient pu «tendre parfois sa relation avec les Français», le jeune cadre dynamique qui occupe les palais dorés de l'Elysée, a pu, tout sourire, et comme les téléspectateurs, revoir certains moments particuliers où des phrases et des mots présidentiels ont heurté plus d'un citoyen. En juin 2017 quand il déclare qu'une gare est «un lieu où l'on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien»; à la rentrée en septembre 2017 toujours, quand il dit «qu'il ne cédera rien ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes»; en juin 2018, quand il lance «qu'on met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens sont quand même pauvres»; en septembre de la même année 2018 quand il affirme devant des jeunes «pouvoir trouver du boulot en traversant la rue»... pour ne prendre que 4 exemples parmi quantité d'autres.

A la question de savoir s'il redirait cela, le prince répond sans détour: «Certainement pas, non.» Mais, se trouve l'excuse d'être arrivé avec un certain dynamisme qu'il espère, amusé, toujours avoir. Puis, se défend en expliquant que certaines phrases sont décontextualisées, et que c'est l'époque des 'tweets' qui veut cela. Suivez la mentalité retors: ce ne sont pas ses propos qui sont indignes d'un président, c'est le fait de les décontextualiser! Mais la journaliste insiste, y revient, peu satisfaite des circonvolutions de l'acteur et sa prestation peu convaincante. Le président bredouille alors «qu'il y a des mots qui peuvent blesser, que ce n'est jamais bon de et même inacceptable... le respect fait partie de la vie politique... et donc, j'ai appris... après» Sans lâcher le morceau, la journaliste se permet d'insister: «Ça dit quelque chose de vous, quand même». Et le piètre acteur de répondre: «De ce que... de ce que j'ai été, et, et, et sans doute que... que j'ai appris. Mais, aussi cette volonté de bousculer, de transgresser de ne pas céder au conformisme»

Pugnace, la journaliste y revient et souligne que ces phrases datent des premiers 18 mois de l'exercice présidentiel, quand son collègue intervient et demande au président, «le mea culpa, c'est quoi?... celle que vous regrettez le plus»... Esquivant d'emblée la question, Narcisse la détourne en ironisant sur le goût du pays pour tout ce qui relève des 'mea culpa'. Mais concède, finalement, que la plus regrettable sans doute est celle où il a dit que des gens ne sont rien. Ajoutant par la suite: «J'ai acquis une conviction, il faut bousculer...» et juste après: «J'ai acquis une chose, c'est qu'on ne fait rien bouger si on n'est pas pétri d'un respect infini pour chacun» (re-sic!) «Et je pense que dans certains de mes propos j'ai blessé des gens... Et c'est ça que je ne referai plus, parce que au moment où je l'ai fait, je n'ai pas mesuré que je blessais» Ça ne s'invente pas, c'est bien le pompier-pyromane qui soliloque.

Ensuite, lorsque lui est montrée la photo où il est collé à deux jeunes Antillais, dont l'un est torse nu et l'autre fait un doigt d'honneur à la caméra, le journaliste lui demande s'il a pu constater à quel point le moindre symbole est utilisé (contre lui, pour le coup). Le président bafouille, hésite un peu puis se reprend et affirme «qu'il faut protéger la fonction... c'est aussi ce que j'ai appris», ajoutant «par tempérament je ne me protège pas (...) mais il y a des moments où ce que vous représentez est plus important que vous»... pointant ensuite que ces jeunes «ont fait les imbéciles» et qu'il a été assez naïf pour laisser prendre cette photo... en une période des selfies permanents (comprenez, personne n'y échappe). Une nouvelle fois, l'erreur n'est pas la sienne, ce sont les autres, les imbéciles et les réseaux sociaux, sources du mal.

Je passe sur l'affaire Benalla que le président résume par un jeu de mots à une «affaire d'été» plutôt qu'une affaire d'Etat, mais un peu plus loin, quand il est question des Gilets jaunes, il déclare:

«D'abord, dans une démocratie, parce qu'il y a des élections régulières, on n'a pas droit aux discours de haine et à la violence contre les dirigeants. On peut combattre leurs idées, mais le respect fait partie d'une démocratie. C'est vrai tout le temps (...) Je condamne avec force toutes celles et ceux qui jouent avec cette violence (...) je pense que les réseaux sociaux et l'anonymat qui les accompagnent ont désinhibé cette violence (...) nous devons être vigilants (...) En démocratie si la violence et la haine reviennent, alors c'est la démocratie elle-même qui s'effondrera, c'est sûr. La deuxième chose à laquelle je crois profondément, c'est que toutes les paroles ne se valent pas (...) il y a des gens qui sont démocratiquement élus par le peuple pour porter sa voix... un député de la république n'est pas l'équivalent d'un manifestant quand il s'agit de parler de la Nation parce qu'il a une légitimité démocratique... chacun à une dignité et celle-ci est égale, celle de citoyen. Mais, cette parole ne se vaut pas. Quand un scientifique vient s'exprimer sur l'épidémie, sa parole ne vaut pas celle d'un citoyen ou d'une citoyenne qui a un avis sur le sujet, que je respecte mais qui n'est pas informé par 10 ou 15 ans d'études et une expérience du quotidien».

On se demande dès lors à quel titre ce jeune homme qui n'a aucune formation scientifique s'autorise-t-il à intervenir sur un sujet dont il dit lui-même qu'il devrait être réservé aux scientifiques qui ont reçu la formation adéquate.

Je passe sur les propos de celui qui n'aura cessé d'être dans la séduction tout au long de cet échange, sur la jeunesse, l'éducation, la formation, l'école tant les contradictions entre ce qu'il dit et ce que l'on a vu appliquer comme politique sur le terrain sont manifestes. A se demander si celui-là est dans la réalité ou le virtuel de son jeu d'acteur.

Un peu plus loin, lorsqu'il s'agira de la laïcité et des religions, le comédien aura ces mots: «Il faut réunifier la société, sans aucune naïveté, mais sans diviser, ce qui divise, affaiblit»... C'est tellement gros, que sans la vidéo, on pourrait penser que tout cela est inventé, mais non, ce sont bien les propos de celui qui répète être «votre serviteur»... L'obséquiosité fait partie des corollaires du cas que nous avons sous les yeux.

Vers la fin de l'émission, E. Macron est interpellé sur ce que ces bientôt 5 années de présidence ont changé pour lui, personnellement. Sans craindre la répétition, Narcisse dira qu'il a «appris»... et à la question de savoir ce qu'il a appris, il aura cette réponse - faut oser - en parlant des Français: «Sans doute à mieux les aimer (...) j'ai appris à vivre avec... à vivre les peines, et du coup à... aimer mieux, avec plus d'indulgence, de bienveillance et... voilà, on a traversé cette période ensemble». Enfin, il aura ces mots: «Quand j'ai été élu, j'aimais la France... et aujourd'hui, je peux vous dire que je l'aime encore plus... follement, mais j'aime les Françaises et les Français». Chacun appréciera.

Et dans le cadre de son éventuelle candidature à la prochaine élection, il dira, parlant de son expérience de jeune président: «Ma seule obsession est d'être à la hauteur de cet honneur». Sauf qu'il ne semble pas avoir capté que les citoyens ont compris que ce blanc-bec n'a pas d'honneur. Aucun. Malgré tous les efforts qu'il déploie pour tenter de faire croire l'inverse, il n'en a point. Comme la plupart des membres de son gouvernement d'ailleurs, qui s'ils en avait un minimum, n'auraient jamais accepté de maltraiter la population comme ils l'ont fait cinq années durant.

Ce pervers narcissique et ses tares multiples peut se démener tant qu'il veut, dès qu'il est en roue libre, tout atteste de son imposture et de son jeu malsain. Comme je l'avais souligné au début de son mandat, cet ado non abouti a endossé un costume trop large pour ses frêles épaules, et ce besoin qu'il affiche partout à se montrer dynamique, plein d'allant, énergique ne cache en réalité qu'une extrême fragilité, une fêlure que sa femme-mère lui a collé à la peau pour le restant de ses jours. Et dont il doit se sécuriser en permanence. Ce jeune homme a un énorme travail à faire sur lui-même. Et s'il ne l'entreprend pas, il est dangereux.

En conclusion de la dernière insulte lancée au peuple de France par celui qui assure l'intérim présidentiel, je reprendrai les mots d'un scientifique qui en plus d'avoir au minimum 15 années d'études et une pratique quotidienne assidue de son métier est reconnu au niveau international, ce qui devrait lui assurer la crédibilité du locataire de l'Elysée: «Quand on finit par avoir des discours haineux, on est sorti de la connaissance, quand on a la connaissance on n'a pas besoin d'insulter les gens ni de les menacer, il suffit de les informer». Pr. Didier Raoult - (YouTube )

Daniel Vanhove

13.01.22

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