Les opérations sécuritaires en tous genres comme, Vigipirate, Sentinelle, n'empêche pas grand chose, comme nous avons pu le voir. Mobiliser l'armée, qui n'a pas le droit d'intervenir en cas d'attaque terroriste, est pour le moins un non sens. Sans compter le risque de lassitude grave de nos militaires, confinés dans des tâches statiques, au détriment de leur entraînement physique. Voir le site du gouvernement pour connaître les actions mises en place.
Janvier 2015. Les attentats visant la rédaction de Charlie Hebdo et l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes poussent François Hollande à déclencher l'opération Sentinelle pour protéger les points sensibles du territoire (lieux de culte, écoles, etc.).
Après avoir compté plus de 10.000 militaires déployés en France en février, Sentinelle s'est stabilisée à 7.000 hommes avant de tomber sous les 4.000 avant les attentats du 13 novembre. Depuis les attaques de fin d'année, l'opération a fixé à 10.000 le nombre de soldats dispatchés sur le territoire..../....
Les gardes statiques largement contestées
Premier axe de contestation, les gardes statiques, que l'on peut par exemple observer devant certains lieux de culte. « Cela fait un an que les militaires réclament de la mobilité », déclare Florent de Saint-Victor, consultant indépendant et spécialiste des questions de défense. Il note également qu'à Paris « deux tiers des forces mobilisées sont statiques », et compare cette disposition à « un médicament qui perdrait en efficacité. Car si ces soldats sont statiques, ils manquent d'efficacité, il n'y a plus d'effet de surprise. » A l'inverse, l'avantage d'une patrouille mobile permet de semer le doute chez les terroristes qui ne pourraient plus bénéficier des certitudes que lui offrent des cibles qui ne bougent pas..../...
Une perte de savoir-faire possible pour les militaires déployés
.../... « Le problème de l'opération Sentinelle, c'est que les 10.000 soldats qui ont été mobilisés ont été prélevés sur des troupes qui devaient s'entraîner, car on ne pouvait pas prendre le risque de rappeler des soldats en provenance d'opérations extérieures ».../...
« La nature des missions que l'on confie aux forces armées est problématique. Ils font du « gardiennage » statique », qui les empêche de s'entraîner, ajoute-t-il. Les hommes qui opèrent dans le cadre de l'opération Sentinelle ont, de fait, bénéficié de 64 jours d'entraînement en 2015 contre 90 l'année précédente.../....
« Où se situe la plus-value sécuritaire ? »
Comble de cette mobilisation, « les forces armées n'ont pas vocation à ouvrir le feu contre les terroristes. En aucun cas ils ont le droit d'agir sur le territoire. L'Etat d'urgence n'a aucun impact sur l'emploi des militaires. Seul l'état de siège leur permettrait d'agir » rappelle l'expert proche des milieux de la Défense.../...
Quelles solutions pour améliorer l'opération Sentinelle ?
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Le secteur privé pourrait également être davantage impliqué dans l'effort de sécurisation du territoire afin de soulager forces militaires et policières. « On sous-estime le rôle de la sécurité privée, à laquelle la communauté juive fait déjà appel. Les entreprises privées commencent à employer plus d'agents, ils font plus attention, c'est bien. C'est un effort collectif qui concerne tout un chacun, » note l'expert proche des milieux de la Défense.
Auteur William Pereira pour 20Minutes
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