Il a été révélé à l'enquête hier que, « Deux tueurs à motocyclette ont braqué un puissant flash sur la voiture de la princesse Diana avant qu'elle s'écrase. »
François Levistre conduisait devant la Mercedes quand elle s'est écrasée en tuant Diana et son amant Dodi Fayed.
Il a dit au jury que la moto s'est arrêtée et que le passager du siège arrière a marché vers l'épaves de la voiture, l'a inspectée puis a fait le signe d'un arbitre quand un boxeur est compté KO.
« Le passager, habillé comme les motocyclistes tout en noir, a ensuite fait signe qu'ils fallait sortir rapidement du tunnel de l'Alma à Paris, » a été entendu à l'enquête à Londres.
Quand on lui a demandé pourquoi il n'avait pas quitté sa voiture pour aider les accidentés, M. Levistre a répondu: « La peur. » Interrogés sur ce qui l'avait effrayé, il a répondu: « Tout comme je l'ai déjà dit, j'ai pensé que c'étaient des tueurs. »
M. Levistre, qui témoignait par liaison vidéo depuis Paris, a expliqué la manière dont il a vu dans son rétroviseur le « grand éclair blanc » [1] depuis la moto quand elle a dépassé la voiture de Diana.
La Mercedes a immédiatement commencé à foncer à travers la route avant de s'écraser sur un piliers du terre-plein central de la chaussée double du tunnel, a-t-il dit.
Il a dit au jury au tribunal 73 de la Royal Courts of Justice que c'était comme le flash éclatant d'une caméra pour la vitesse.
« L'éclair était comme quand vous êtes pris par le radar de la police, » a-t-il déclaré. « La lumière était très puissant. Elle est entrée dans ma voiture. La lumière n'était pas dirigée vers moi. Elle était dirigée vers la voiture qui était derrière. »
L'enquête, devrait entendre des témoignages pendant six mois avant de décider comment Diana et Dodi sont morts. Il a été entendu qu'après l'accident l'homme d'affaires indépendant avait effectué des essais avec différents types de lumières dans le tunnel de l'Alma.
Il a conclu que l'intensité du flash était bien plus grande que celle produite par un flash photographique normal. Il a aussi déclaré à la cour qu'il n'avait vu aucun photographe dans le tunnel au lendemain de l'écrasement.
M. Levistre, 63 ans, de Rennes en Normandie, a déclaré à l'enquête qu'il passait en voiture dans la capitale française à bord d'une Ford Ka noire louée après avoir passé la journée dans la ville avec sa femme et son fils de 10 ans.
Il est entré sur la voie rapide de la berge de la Seine par une bretelle d'accès près de l'entrée du tunnel de l'Alma après minuit le 31 août 1997. Une seconde plus tard, il a vu dans son rétroviseur la moto dépasser la voiture derrière lui, puis l'éclair brillant.
« Quand j'ai vu cette lumière, j'ai regardé rapidement dans le rétroviseur de ma voiture, » a-t-il dit. « À ce moment, j'ai vu la voiture allant de gauche à droite puis de nouveau à gauche dans les piliers. Et ensuite, la voiture n'avait plus aucune lumière. Tout était éteint. »
Comme il atteignait le bout du tunnel et voyait l'épave lacérée dans son rétroviseur, il a arrêté sa voiture, mais a laissé le moteur tourner. Il était effrayé, craignant que cela puisse être le coup d'un type du milieu.
« Je pensais qu'il se pouvait que ce soit comme dans le sud de la France, quand vous avez des gangs et des bandes qui se battent ensemble, » a-t-il déclaré au tribunal.
« Ils étaient habillés tout en noir avec des casques. Et le passager est allé à la voiture, a regardé dedans -- parce que j'ai pu voir tout ce qui se passait dans mon rétroviseur -- et le passager, a fait un geste avec ses mains, » a déclaré le témoin, en décrivant le signe pour indiquer que tout était fini.
Il a raconté comment le passager a ensuite fait un geste pour qu'ils avancent tout droit pour sortir du tunnel et est revenu sur la moto avant que les deux partent à toute allure, en fixant les occupants de la voiture quand ils sont passés.
Ian Burnett, le Conseiller de la Reine du coroner, lui a demandé: « Y a-t-il une raison pour que vous ne soyez pas sorti de la voiture ? »
« La peur, » a répondu M. Levistre. « La peur, c'est exactement comme je l'ai déjà dit avant aux magistrats, je pensais que c'étaient des tueurs. »
M. Levistre a aussi dit avoir vu une petite voiture blanche dans le tunnel, mais a maintenu qu'il n'y avait pas de lien entre elle et la Mercedes. Il n'a pas pu confirmer que c'était une Fiat Uno. [2]
La première fois qu'il a entendu que les victimes de l'accident étaient Diana et Dodi est au moment où il a regardé la télévision à 13 heures le lendemain après-midi.
Lui et sa famille n'ont pas signalé immédiatement ce qu'ils ont vu à la police, car ils avaient peur, a-t-il dit à l'enquête.
« Nous étions en situation de penser que ces deux motocyclistes allaient tuer d'autres gens dans la voiture. Et nous étions simplement effrayés. »
Il a dit au tribunal qu'après l'accident il est resté dans sa voiture entre deux et cinq minutes avant s'éloigner sans sortir.
Quand il a vu la couverture télévisée de l'accident, il a décidé néanmoins de parler.
« Je pouvais entendre le mot '' paparazzi, paparazzi, '' mais je savais qu'il n'y avait en fait aucun photographe, je savais qu'il n'y avait personne d'autre là-bas, » a-t-il dit.
Au moment où ils sont arrivés, il avait quitté les lieux, selon son témoignage. Il a pris contact avec l'hôtel Ritz, qui a passé ses détails à la police, qui l'a aussitôt convoqué pour l'interroger.
Il leur a fait sa déclaration avec réticence le 1er septembre 1997 et en avril 1998, il a aussi fait une déclaration devant le juge Hervé Stephen, le juge d'instruction dirigeant l'enquête française sur l'accident.
Il a dit à M. Burnett que le policier français le « méprisait » pendant qu'il faisait sa déposition.
Durant un long moment de l'interrogatoire M. Burnett a soulevé plusieurs exemples de cas où le témoin se contredisait lui-même dans les déclarations qu'il avait faites à la police, aux magistrats et aux médias, de même qu'à l'enquête hier.
Il a modifié son histoire à propos de s'il a vraiment vu la Mercedes toucher le pilier et il s'est aussi contredit lui-même sur sa vitesse quand il a pris la voie rapide, a dit le tribunal.
Mais M. Levistre a insisté sur le fait que les autorités françaises ont inventé une partie de ses déclarations -- qui n'ont jamais été lues correctement --, pour tenter de le discréditer, et que ce qu'il a dit hier au tribunal est vérité
Original : express.co.uk
Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info
Notes du traducteur1- Extrait de l'item 5 de « Déclaration par écrit sous serment de Richard Tomlinson » :
Le Dr Fishwick a suggéré qu'une façon de causer l'accident pouvait être de désorienter le chauffeur à l'aide d'un flash de pistolet stroboscope, un dispositif servant de temps en temps aux forces spéciales, par exemple, pour désorienter les pilotes d'hélicoptères ou les terroristes, et sur lequel des informations sont données aux fonctionnaires du MI6 lors de leur formation.
alterinfo.net2- Voir « Le conducteur de la Fiat s'est fait tirer dans la tête » :
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