16/02/2008  4 min #14984

Vote électronique : les boîtes noires de la démocratie

« Le vote électronique a été introduit en France sans aucun débat parlementaire, et adopté par des communes sans débat ni consultation des électeurs. Pourtant, l’expérience de plusieurs pays en ce domaine, et plusieurs d’entre eux y ont renoncé, comme l’Irlande ou les Pays- Bas, mérite qu’on s’y arrête, a fortiori après la calamiteuse expérience française de 2007. » La version téléchargeable de cet ouvrage co-signé par Perline et Thierry Noisette, journalistes spécialistes des technologies de l’information, est mise à disposition gratuitement par l’éditeur.

L’intrusion des machines à voter (...)
rend opaque ce qui était visible.
Elle met fin à une « communion citoyenne ».
Elle prive le corps électoral de la surveillance collective
des opérations dans lesquelles
s’incarne le suffrage universel.

Conseil constitutionnel français, juin 2007
Vote électronique : les boîtes noires de la démocratie
Par Perline et Thierry Noisette

Présentation de l’éditeur

Le vote électronique a été imposé à un million et demi d’électeurs lors des scrutins de 2007, sans aucun débat, ni parlementaire ni avec la population.
Et sans tenir compte des expériences passées, comme celle d’Irlande où le vote électronique a été abandonné, après 52 millions d’euros de dépenses.Cette intrusion technologique qui "rend opaque ce qui était visible", selon la formule du Conseil constitutionnel, est lourde de risques : pannes, bugs, piratages, fraudes indétectables, sans oublier l’exclusion des citoyens du contrôle des urnes.

Ce livre souligne, en le remettant dans son contexte historique et international, que le vote électronique n’est pas l’amélioration démocratique qu’ont vendue des docteurs Folamour de l’administration et des marchands de machines de vote. Les auteurs contribuent ainsi au débat dont ont été privés les citoyens de France.

Les auteurs

Journalistes spécialisés dans les technologies, en particulier celles de l’information, Perline et Thierry Noisette étudient depuis longtemps leur impact dans la société.

Introduction

En l’année 2000, la plus puissante démocratie de la
planète, les États-Unis d’Amérique, a attendu plus d’un
mois pour connaître les résultats de son élection présidentielle.
Citoyens et médias ont suivi les recomptages et controverses dans les bureaux de vote de Floride1, dans
l’incertitude : le nouveau président était-il Al Gore ou
George W. Bush ? La Cour suprême a tranché en faveur
de George Bush, et les recomptages complets des bulletins
n’ont jamais eu lieu. Parmi les multiples critiques
contre les irrégularités électorales qui ont amené le 43e
président des États-Unis au pouvoir, plusieurs ont porté
contre les appareils de vote employés... amenant au remplacement massif de ces appareils controversés par plus
de machines électroniques, à leur tour sujets de polémique
lors de l’élection suivante en 2004.
En 2007, un million et demi d’électeurs français ont dû
utiliser, lors des élections présidentielles, puis législatives, des machines au lieu d’employer un bulletin. Ces ordinateurs de vote ont été critiqués avant et pendant les élections, une pétition a recueilli près de 100 000 signatures, et plusieurs informaticiens ont mis en garde contre les dangers et failles du vote électronique.

Le vote électronique a été introduit en France sans aucun
débat parlementaire, et adopté par des communes
sans débat ni consultation des électeurs. Pourtant, l’expérience de plusieurs pays en ce domaine, et plusieurs
d’entre eux y ont renoncé, comme l’Irlande ou les Pays- Bas, mérite qu’on s’y arrête, a fortiori après la calamiteuse expérience française de 2007.

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- Format papier : 14.00 € TTC
- Format PDF : Téléchargeable gratuitement

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