10/11/2020 europalestine.com  4 min #181483

La féministe palestinienne Khitam Saafin condamnée à 6 mois de détention administrative

 10 novembre 2020

La féministe et dirigeante palestinienne Khitam Saafin a été condamnée lundi par une cour militaire israélienne à 6 mois de détentions administrative, sans inculpation ni procès.

Présidente de l'Union des comités de femmes palestiniennes, elle a été arrêtée le 2 novembre dernier avec 6 autres défenseurs des droits palestiniens.

Elle a déjà été arrêtée par les forces d'occupation israéliennes en 2017 et condamnée à trois mois de détention administrative - ce qui avait provoqué un tollé mondial, car elle est bien connue pour sa défense des femmes palestiniennes, notamment au Forum social mondial, et a présidé la Marche mondiale des femmes en Palestine.

Quitam Saafin fait partie de la quarantaine de femmes palestiniennes emprisonnées, dont plusieurs détenues administrativement, des militantes étudiantes et des leaders politiques emprisonnées, notamment la parlementaire de gauche et féministe  Khalida Jarrar.

Le 9 novembre, la journaliste palestinienne et avocate des prisonniers politiques Bushra al-Tawil a également été arrêtée par les forces d'occupation israéliennes à un point de contrôle au sud de Naplouse, trois mois seulement après sa dernière libération de détention administrative sans charge ni procès.

Elles ont arrêté Khitam Saafin, la présidente de l'Union des comités de femmes palestiniennes et Shatha al-Tawil, une étudiante de l'université de Bir Zeit, après avoir envahi leurs maisons à al-Bireh.

Ces arrestations interviennent dans un contexte d'attaque continue contre les femmes palestiniennes, en particulier les étudiantes. Shatha Tawil fait maintenant partie des centaines d'étudiants universitaires palestiniens emprisonnés par l'occupation israélienne, dont un certain nombre de leaders étudiants de l'université de Bir Zeit.

Le 2 novembre 2020, avant l'aube, à l'occasion de l'anniversaire de la déclaration coloniale Balfour, les forces d'occupation israéliennes ont pris d'assaut les maisons de dirigeants de mouvements des femmes et étudiants, d'anciens prisonniers et des organisateurs de gauche dans toute la Cisjordanie occupée de Palestine.

Parmi eux, l'ancien prisonnier et militant syndical de longue date Mohammed Jawabreh, 55 ans, d'Izbat al-Jarad au sud-ouest de Tulkarem, et l'éminent militant de gauche palestinien Jamal Barham, 60 ans, du village de Ramin, également près de Tulkarem, saccageant leurs maisons et enlevant ces dirigeants communautaires.

Jamal Barham a été détenu dans le passé sans inculpation ni procès dans le cadre d'une détention administrative et a occupé le poste de chef du département des études arabes de l'Organisation de libération de la Palestine.

À Qalqilya, les forces d'occupation ont envahi et saccagé les maisons de Shaher al-Rai,  samidoun.net 50 ans, et d'Ahmed Mohammed al-Rai, 65 ans, leaders communautaires de longue date, et se sont emparés de leurs maisons. Shaher al-Rai est un ancien prisonnier qui a été détenu à de multiples reprises par les forces d'occupation israéliennes. Il a été arrêté sept fois, dont trois fois en détention administrative, et emprisonné pendant plus de 12 ans au total.

Shaher Al-Rai avait été emprisonné auparavant par l'Autorité palestinienne pendant plusieurs années après que lui et son cousin aient été impliqués dans une fausse déclaration sous serment faite par un prisonnier palestinien sous la torture israélienne. La fausse confession a été prouvée par des preuves irréfutables et le Palestinien qui a fait cette confession sous la torture a été libéré et plus tard indemnisé par les services de renseignement israéliens, dans une affaire inhabituelle. Néanmoins, al-Rai est resté détenu dans la prison de l'AP pendant des années après le discrédit des aveux, et n'a été libéré qu'après une vaste campagne.

De nombreuses organisations de femmes progressistes se mobilisent dans le monde arabe, dont le Secteur des femmes de la Voie démocratique au Maroc, l'Union des comités de femmes travailleuses palestiniennes, l'Association des femmes Jin du Liban, l'Union des comités de femmes palestiniennes et la Marche mondiale des femmes - région MOAN, a également exigé sa libération immédiate dans une déclaration « demandant aux organisations de défense des droits de l'homme et des femmes de la région de cristalliser une campagne régionale et internationale de solidarité pour exiger la libération de la camarade Khitam et du reste des prisonniers palestiniens et appelle à un soutien sérieux et réel au mouvement des prisonniers palestiniens. ».

Source : SAMIDOUN. Traduit par le Collectif Palestine Vaincra

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