Les prisonniers en grève de la faim pour protester contre leur détention « administrative » (sans inculpation ni connaissance de la durée de l'incarcération) se sont révoltés dans la prison du Neguev contre la repression qu'ils subissent et ont brûlé une cellule dans la section 26 de la prison, rapporte le Centre Handala.Cette révolte pourrait s'étendre à d'autres prisons de l'occupant.
Pour rappel, plus de 500 palestiniens sont emprisonnés sous ce régime illégal de la détention dite « administrative », qui ne permet pas aux inculpés ni à leurs avocats d'organiser leur défense puisqu'ils n'ont accès à aucun dossier.
Par ailleurs, dans le cadre de la campagne d'arrestations d'étudiant(e)s de l'université de Birzeit, près de Ramallah, Addameer signale que la jeune Layan Nasir, arrêtée le 7 juillet dernier, est toujours en attente d'un procès.
Les accusations portées contre elle par Israël visent son rôle et ses activités présumées au sein du Pôle étudiant démocrate progressiste, une organisation étudiante de gauche jugée illégale en vertu d'un ordre militaire israélien émis par le commandant militaire israélien en août 2020.
« L'ordre militaire reflète l'un des plus de 1 800 ordres militaires émis par le régime d'occupation israélien depuis sa création, qui visent à criminaliser de nombreux aspects de la vie quotidienne des Palestiniens, y compris la majorité des syndicats étudiants et des partis politiques. Le ciblage et la criminalisation des organisations étudiantes en alléguant leur affiliation à des entités « terroristes » violent le roit de la jeunesse palestinienne à la liberté d'association, d'expression et de former des syndicats étudiants », souligne Addameer, association de défense des prisonniers palestiniens.
Etudiante de quatrième année en nutrition à l'Université de Birzeit, Layan Nasir, 21 ans, a été arrêtée au cours d'une prise d'assaut de son domicile à Birzeit par les forces d'occupation israéliennes sous prétexte de la détenir pour un bref interrogatoire. Elle a été menottée, aveuglée par un masque couvrant ses yeux, baillonnée et transportée au camp militaire d'Ofer pour interrogatoire. Pendant l'interrogatoire, Layan a exercé son droit de garder le silence et a refusé de signer une quelconque déclaration. Lors de sa première audience devant un tribunal militaire israélien le 8 juillet dernier, sa détention a été prolongée de sept jours. Puis elle a été transférée et détenue dans la prison de HaSharon.
Lors d'une première audience devant le tribunal militaire d'Ofer (Cisjordanie occupée), ce lundi, les juges militaires ont demandé à entendre des témoins et reporté son procès au 24 août prochain.
« Les jeunes et les étudiants palestiniens sont systématiquement ciblés dans le cadre de la longue campagne de silence d'Israël. Les étudiants de l'Université de Birzeit en particulier ont fait l'objet d'attaques systématiques, de raids de l'armée d'occupation et de détentions arbitraires, qui servent tous l'objectif ultime d'Israël de maintenir son occupation et son régime d'apartheid sur le peuple palestinien. Au-delà des agressions physiques, de nombreux étudiants ont en outre été soumis à la torture et à des mauvais traitements au cours de leur détention et de leur interrogatoire.
Les syndicats étudiants, dans leur rôle de représentation de la voix des jeunes, sont des éléments essentiels d'une société démocratique. Dans la société palestinienne en particulier, les syndicats de jeunes et d'étudiants ont contribué à la mobilisation de la résistance populaire et de la solidarité transnationale contre le régime d'apartheid israélien et vers le changement social. », conclut Addameer
Source Addameer
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CAPJPO-EuroPalestine