24/09/2021 francesoir.fr  13 min #195583

L'Australie sombre dans une dictature sanitaire effroyable

Australie : du mirage du « zéro Covid » au cauchemar totalitaire

AFP

Depuis maintenant plus d'un an et demi que dure la pandémie, les différents pays du globe ont adopté plusieurs stratégies, qu'elles soient d'éradication, de jugulation, de blocage ou de régulation, afin de lutter contre le SARS-CoV-2. Certains ont changé de méthode en cours de route, cherchant à s'ajuster dans l'espoir de revenir à un certain équilibre entre les mesures et leurs impacts sur le bien-être de leur population ; d'autres au contraire, ont gardé le cap depuis mars 2020 et « quoiqu'il en coûte », restent fidèles à leur objectif et peu importe les conséquences.

Parmi les stratégies utilisées par les dirigeants de la planète, la plus « ambitieuse » est à n'en point douter, celle que l'on nomme « Zéro Covid ».

Les partisans de cette stratégie « 0 » sont principalement la Chine, le Japon, la Corée du Sud, le Viet Nam, Singapour, l'Islande, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. On peut remarquer dès lors que ce sont ; soit des pays asiatiques dont les populations sont culturellement plus enclines à accepter les restrictions sanitaires (ainsi que des restrictions de liberté pratiquées bien avant la pandémie) ; soit des îles qui permettent de faciliter contrôle des flux aériens et des entrées.

Même si l'Australie est une île, contrôler la circulation d'un virus sur un territoire grand comme neuf fois la France n'est pas chose aisée. Elle devient pourtant le symbole de cette stratégie aux yeux du monde. Si l'on se penche sur l'histoire récente de ce pays appartenant au Commonwealth, on s'aperçoit qu'il a une relation particulière avec la liberté individuelle, les restrictions, le sanitaire voire l'hygiénisme ; le sport y est roi et le corps fait l'objet d'un culte.

Par exemple, les taxes sur les cigarettes sont très élevées. Le prix moyen est aujourd'hui aux alentours de 20 AUD, soit le double qu'en France. Il y est très compliqué de fumer y compris dans un lieu public extérieur, avec en prime une interdiction formelle de jeter son mégot par terre sous peine d'amende onéreuse. Et le moins que l'on puisse dire est que cette politique installée depuis plus de dix ans fait effet, avec un taux de fumeurs d'à peine 15%, essentiellement concentré sur les classes sociales les plus précaires.  (1)

Le prix de l'alcool est lui aussi fort élevé. Celui des « Spirits » a grimpé en flèche ces 15 dernières années. Il est même requis dans les bars ou dans les discothèques que les boissons soient servies à l'aide d'un doseur afin de limiter la quantité d'alcool versé. Ce changement dans la liberté individuelle de pouvoir consommer arrive après 2005 et les émeutes de Cronulla. Des conflits avaient éclaté entre deux communautés (libanaise et maori) et cela avait dégénéré en raison d'un groupe très alcoolisé. Des jours de protestation avaient suivi.  (2)

Une autre conséquence est l'intolérance des policiers australiens. Depuis ces émeutes, ils ne discutent et parlementent que très rarement, ne font guère de compromis et appliquent la loi à la lettre. Le symbole marquant étant les "cages à poule" derrière les véhicules servant à transporter des individus.

Forts de cette histoire récente empreinte de décisions protectrices envers son peuple, afin de se donner les moyens de réussir, les dirigeants de l'ile décident en premier lieu (fin mars 2020) d'une fermeture totale des frontières - au contraire de la France, notre président pariant sur le fait que "le virus n'a pas de passeport" (sic). Fermeture toujours d'actualité et envisagée jusqu'à fin 2022. Il est quasiment impossible de rentrer dans le pays, excepté pour quelques catégories de citoyens comme les diplomates, les détenteurs de Visa business, les personnes de nationalité australienne ou résidents permanents.

Concernant les deux dernières catégories, cela dépend du pays de provenance : il était par exemple interdit de venir d'Inde pendant l'émergence du variant Delta sous peine de poursuites judiciaires (50 000 AUD + 5 ans d'emprisonnement)  (3). Une quarantaine de deux semaines est aussi imposée pour chaque entrant.

En effectuant cette manœuvre dès le début de la pandémie, associé à un confinement national rigoureux (même si décidé au niveau fédéral), la premièe vague est très bien contenue. Le pic des cas est inférieur à 400 et un maximum de quatre décès journaliers est enregistré. Pour un pays de 26 millions d'habitants, la réussite est totale et renforce la conviction du gouvernement dans les bienfaits de cette approche.

Le premier confinement de mars 2020 consiste comme tous les autres à rester à la maison : en empêchant les rencontres sociales, on empêchera la circulation du virus. Interdiction de se trouver dehors de 23 heures à 5 heures. Il est cependant toléré de se rendre à son travail si le télétravail impossible : idem pour les étudiants. Les rassemblements sont limités à deux personnes, cinq pour les mariages et dix pour les funérailles. Seuls les lieux essentiels tels que les commerces de première nécessité restent ouverts, avec jauge limitée. Les récalcitrants écopant d'une amende salée de AUD 1500 : il va sans dire que les mesures sont globalement bien respectées  (4).

« Fermeture des frontières + confinement strict » serait donc l'antidote au niveau de la gestion sanitaire car l'épidémie de Wuhan aura été brève et peu importante en s'éteignant début mai.

Par prudence, disent les autorités, est décidé un déconfinement progressif en trois étapes avec réouverture des bars et des restaurants, puis les cinémas et salles de sport pour enfin autoriser les rassemblements de plus de cent personnes, sous réserve que l'épidémie ne reparte pas entre-temps.  (5)

Malheureusement, à l'arrivée de l'hiver austral, elle repart du coté de la ville de Melbourne dans un hôtel réquisitionné pour quarantaine et se propage dans le Victoria. La vague réside essentiellement dans cet État, elle est néanmoins plus longue et plus mortelle, s'étendant jusque mi-septembre et atteignant un pic de décès cinq fois plus élevé que le premier épisode.

Un confinement similaire est alors décidé pour cet État avec fermetures des frontières fédérales. À la différence que celui-ci va durer près de quatre mois pour s'arrêter fin octobre  (6). Confinement qui use à petit feu ses habitants. Ils sont néanmoins évités pour les autres contrées, au prix d'un traçage et d'une isolation des positifs poussés à l'extrême, alliant parfois le « snaplockdown » dès le ou les premiers cas.

Si cette vague fait plus de dégâts sur tous les plans, c'est encore une fois un succès sur le plan strictement sanitaire et beaucoup d'experts internationaux, particulièrement en France (Karine Lacombe, Gilbert Deray, Rémi Salomon, Antoine Flahault), saluent la performance en demandant de copier ce modèle. Ces félicitations prennent-elles en compte l'usure du peuple ?

Galvanisée par cette réussite, ainsi que les retours positifs à l'international, l'Australie continue sa gestion à base de restrictions, snaplockdowns  (7) et couvres-feux, et ce de manière continue. On se rappelle celui décidé par le maire de Melbourne en plein Open d'Australie de tennis en janvier dernier  (8). Convaincus, les résultats parlent en effet pour eux. Aucun départ épidémique n'est à constater du mois de septembre 2020 à juillet 2021, ce qui constitue une performance remarquable sur le plan mondial. Mais à quel prix ?

Dans la lignée de sa récente histoire et légitimées par l'efficacité, les actions entreprises sont de plus en plus radicales : drones détecteurs de virus, fouilles complètes à l'aéroport, obstruction bétonnée de SkateParks, asymptomatique en fuite déclaré ennemi public n°1, ou bien violences policières pour un masque. Ajoutons à cela l'interdiction de quitter l'île voire l'État, et donc de pouvoir visiter ses proches. Quand on voit la faible létalité, une telle rigidité est-elle nécessaire ?

🔥 L'Australie bascule dans la folie
Un mandat d'arrêt a été lancé contre une personne atteinte du covid-19 ayant éternué dans un ascenseur...

Le "zéro Covid" devient une croyance et tous les moyens sont bons pour y parvenir. Et peu importe si elles sont insensées scientifiquement, le but affiché est assumé. Avec des mesures si contraignantes le virus n'aura aucune chance de se propager.

Mais il finit à nouveau par se propager. Encore une fois durant l'hiver austral suivant : il ressurgit en juillet de cette année et explose de manière exponentielle durant le mois d'août. Ce variant venu d'Inde : le Delta, apparait être plus fort que le système de défense sanitaire et devient rapidement incontrôlable. Il atteint un pic de 1770 cas mi-septembre, soit plus de trois fois le pic de l'hiver 2020.

Certains spécialistes attribuent cette recrudescence à la contagiosité du Delta, d'autres à de l'échappement vaccinal comme on a pu le voir dans d'autres régions du globe ; probablement une conjugaison des deux. Il en résulte une forte circulation jamais vue jusqu'alors malgré le reconfinement dès le 30 juin de la région de Sydney, puis début août de celle de Melbourne.

En total contraste, les décès sont deux fois moindres que la vague précédente, ce qui lui donne une létalité négligeable. Le "zéro Covid" et ses confinements court puis longue durée sont malgré tout toujours appliqués, quoiqu'il en coute.

Des promesses d'allègement des mesures sont alors émises en septembre si la population est vaccinée à 70%  (9), s'empêtrant toujours un peu plus dans les dérives autoritaires, mais devant bien reconnaitre qu'il faudra vivre avec le virus et que le "zéro Covid" était trop ambitieux. Car, paraît-il, si le virus a pu repartir si vite, c'est parce que le pays a raté sa campagne vaccinale. La stratégie évolue donc et se transforme peu à peu en « vaccins pour tous = déconfinement ». La liberté ne serait plus désormais soumise à la circulation virale mais plutôt à la couverture vaccinale... laquelle n'agit que peu sur la circulation.

De deux choses l'une, pour avoir un taux de létalité si faible ; ou bien il est très contagieux mais peu virulent et dans ce cas, la réussite vaccinale mondiale vantée par tous est une belle entourloupe, ou bien le fait d'avoir vacciné en premier lieu les plus de 65 ans (ce sont les plus vaccinés) et de se concentrer sur les populations à risque est suffisant pour contenir la mortalité, et couvrir toute la population devient de fait absurde.

La vaccination par la contrainte est peut-être ce qui a enfin réveillé le peuple australien. Il était temps. Faire miroiter de retrouver certaines libertés selon le taux d'injection pour un virus tuant 1100 personnes au total, pourrait être la goutte d'eau qui a fini par lui faire perdre patience. Il est acquis que le virus circule et circulera, mais s'il ne tue pas pourquoi imposer cela ?

Qu'est-ce qui pousse alors le gouvernement à ce nouveau coup de force ? Si le "zéro Covid" ne marche pas mais qu'il n'y a pas (ou très peu) de morts, où est le problème ? Pourquoi ne réajustent-ils pas leur approche ? Alors que même en France Antoine Flahaut et Gilbert Deray ont fait machine arrière ?

Se révoltant d'abord contre les confinements répétitifs, les mouvements de protestation démarrent dès juillet à Sydney, allant crescendo en nombre et virulence, que ce soient les manifestants ou les forces de l'ordre. Mais ce qu'il se passe à Melbourne en plein sixième confinement depuis quelques jours est le signe que le peuple dit enfin stop. Le conflit démarre avec les ouvriers du bâtiment qui protestent contre la vaccination obligatoire pour leur corps de métier ; ils décident alors de bloquer les grands axes puis le lendemain l'autoroute principale de la ville dans les deux sens.  (10)

Les manifestations sont journalières, et violentes. La réponse policière l'est tout autant. Ils sont nombreux et désespérés ; ils seront bientôt au chômage car ils refusent de se faire vacciner contre une maladie au taux de mortalité de 0.000044%. Il est possible que la protestation gagne toutes les classes sociales.

En Australie, un peuple se lève et la tyrannie covidiste se déchaîne, dans l'indifférence coupable de la communauté internationale !
Pour le « bien » et la « santé » des gens bien sûr 😉 Regardez, diffusez, il faut que ce soit su ! ⤵️

Il est tout de même surprenant qu'il ait fallu en arriver là avant d'avoir une vraie contestation ; comme s'il fallait être au pied du mur pour sa survie ou une injection pour enfin réagir aux abus subis. La dystopie n'est plus une fiction. Elle a engendré du chômage, de la précarité, des dépressions, de l'anxiété, de la tristesse, sans parler de l'économie en chute libre.

Pour l'heure, ils n'ont pas l'intention de desserrer l'étreinte. Obligation vaccinale pour certains corps de métier, contraintes extrêmes pour les non-vaccinés dans la fréquentation des lieux de vie, utilisation de balles en caoutchouc et jets d'eau pour repousser les manifestants. L'Australie bascule peu à peu dans le totalitarisme aux yeux de tous.

videas.fr

Ce gouvernement, par ses dérives, se met beaucoup de compatriotes à dos. Car après avoir reconnu que le zéro Covid était inatteignable, il continue ses restrictions liberticides malgré l'absence de surmortalité. Ce véritable acharnement doit faire réfléchir à ce que sont les véritables desseins de ces dirigeants. On se rappelle alors ce ministre faisant une paralysie de Bell en direct mais qui quelques jours après affiche fièrement son certificat de vaccination avec un œil de pirate  (11).

On ne peut qu'être confondu devant cette surenchère techno-sanitariste, qui a des relents sectaires.

Le mouvement de ce beau pays sera à suivre, maintenant qu'il semble se rebeller. Composé d'habitants aux origines irlandaises, serbes, croates, libanaises, maoris ou encore aborigènes, ils savent ce que représente la liberté et ce qu'il en coûte pour la préserver. Peut-être le "no" australien naissant deviendra-t-il le berceau de la révolte des peuples à travers le monde ? La vague humaine de contestation qui est partie de Melbourne entraînera-t-elle un tsunami sur tous les océans ? Car si les restrictions atteignent des sommets dans le Pacifique, bon nombre de libertés ont été retirées partout. Les consciences vont-elles cesser d'être "down under" ?

L'Australie et l'Italie sont devenus les laboratoires des pires dispositifs liberticides et autoritaires dans le cadre de la lutte contre le Covid. Il faut regarder très attentivement ce qui s'y passe car on a là une image terrifiante de ce que nos démocraties peuvent devenir.

Sources :

(1)  kowala.fr
(2)  courrierinternational.com
(3)  politico.com  millsoakley.com.au
(5)  google.com
(6)  bbc.com
(7)  keypointlaw.com.au
(8)  france24.com
(9)  theguardian.com
(10)  businessbourse.com
(11)  sudinfo.be

 francesoir.fr

 Commenter

Se réfère à :

1 article