Troubles au sein du gouvernement à Kiev après le départ d'Aristovitch. Un autre conseiller principal du président Zelensky, le chef adjoint de son bureau, Kyrylo Timochenko, a démissionné.
De plus, plusieurs sous-ministres et gouverneurs d'oblast ont été limogés :
Le vice-ministre de la Défense Vyacheslav Shapovalov a également démissionné, à la suite d'informations selon lesquelles il aurait supervisé l'achat de vivres militaires à des prix gonflés auprès d'une entreprise relativement inconnue. Le département a qualifié cela d ' »erreur technique » et a affirmé qu'aucun argent n'avait changé de mains.
Le ministre de la Défense lui-même - Oleksii Reznikov - a fait l'objet d'un examen minutieux pour la même raison.
Une foule d'autres hauts responsables ont été démis de leurs fonctions mardi, notamment :
- Procureur général adjoint Oleskiy Symonenko
- Vice-ministre du Développement des communautés et des territoires Ivan Lukerya
- Vice-ministre du développement des communautés et des territoires Vyacheslav Negoda
- Vice-ministre de la politique sociale Vitaliy Muzychenko
- Et les gouverneurs régionaux de Dnipropetrovsk, Zaporizhzhia, Kyiv, Sumy et Kherson
Dima de la chaîne de synthèse militaire a une évaluation intéressante de la vague actuelle de démissions, de licenciements et d '«accidents» ukrainiens qui se sont produits cette semaine. Il dit que les États-Unis prennent le contrôle direct de l'armée ukrainienne et font le ménage (écho de l'assassinat organisé par les États-Unis de Ngo Dinh Diem au Vietnam). cela pourrait ouvrir la voie à une intervention directe des États-Unis dans les semaines à venir.
Le Duran a également fait une vidéo et ils ont également mentionné que cette poussée « anti-corruption » donne l'impression que les États-Unis se dirigent vers une grande escalade, se débarrassant des anciens responsables ukrainiens peu fiables et les remplaçant par des laquais américains plus souples,
Plusieurs hauts responsables ukrainiens, dont le chef adjoint de l'administration présidentielle, ont démissionné mardi, au lendemain de l'annonce par le président Volodymyr Zelensky d'un vaste remaniement de l'appareil dirigeant à la suite d'accusations de corruption.
Il s'agit du premier scandale et du premier remaniement d'ampleur en Ukraine depuis le début de l'invasion russe.
Plusieurs hauts responsables ukrainiens ont démissionné mardi 24 janvier, dans la foulée d'une affaire de corruption présumée autour des approvisionnements de l'armée.
Parmi les responsables qui ont démissionné et dont les départs ont été aussitôt acceptés figurent le vice-ministre de la Défense, Viatcheslav Chapovalov, qui supervisait l'appui logistique des forces armées, le chef adjoint de l'administration présidentielle, Kyrylo Tymochenko, et le procureur général adjoint, Oleksiï Symonenko.
Trois autres vice-ministres et cinq gouverneurs régionaux ont été démis de leurs fonctions, a annoncé le gouvernement.
« Les décisions de Zelensky témoignent des priorités clés de l'État (...). Le président voit et entend la société. Et il répond directement à une demande prioritaire de l'opinion publique : la justice pour tous », a déclaré Mikhaïlo Podoliak, conseiller du chef de l'État.
À son arrivée au pouvoir en 2019, Volodymyr Zelensky avait promis de lutter contre la corruption à tous les niveaux, sur fond de séries d'accusations de pots-de-vin et de pratiques douteuses au sein de la classe politique au pouvoir.
« Même si ces accusations sont infondées », le départ de Viatcheslav Chapovalov, vice-ministre de la Défense, « permettra de préserver la confiance de la société et des partenaires internationaux ainsi que d'assurer l'objectivité » des efforts pour faire la lumière sur cette affaire, a assuré le ministère de la Défense dans un communiqué.
LIMOGEAGES EN SÉRIE
Selon Taras Melnytchouk, représentant du gouvernement auprès du Parlement, les gouverneurs des régions de Dnipropetrovsk (centre) Valentin Reznitchenko, de Zaporijjia (sud) Oleksandre Staroukh, de Soumy (nord) Dmytro Jivytsky, de Kherson (sud) Iaroslav Ianouchevitch et de la capitale Kiev, Oleksiï Kouleba, vont quitter leurs postes.
Valentin Reznitchenko a été accusé en novembre par plusieurs médias d'avoir attribué des contrats sur la réparation de routes portant sur des dizaines de millions d'euros à un groupe cofondé par sa petite amie travaillant comme entraîneuse fitness.
Selon des informations de presse, cet homme ainsi que ses confrères des régions de Soumy, Kherson et Zaporijjia figurent dans des enquêtes judiciaires, alors que le limogeage d'Oleksiï Kouleba est lié à sa prochaine nomination au sein de l'administration présidentielle.
Outre le vice-ministre de la Défense, dont la démission avait déjà été annoncée plus tôt, le gouvernement a également limogé celui de la Politique sociale, Vitali Mouzytchenko, et deux vice-ministres du Développement territorial, Ivan Loukeria et Viatcheslav Negoda.
Anatoliï Ivankevitch et Viktor Vychniov, tous deux chefs adjoints du service ukrainien des transports maritimes et fluviaux, ont également été démis de leurs fonctions.
Ces limogeages et démissions en cascade interviennent après des révélations de presse faisant état de prix gonflés dans un contrat d'approvisionnement alimentaire de l'armée ukrainienne, premier scandale de corruption à éclater depuis le début de la guerre au sein du ministère de la Défense.
UN PROCHE COLLABORATEUR DE ZELENSKY
Ces annonces interviennent après le limogeage par les autorités d'un vice-ministre des Infrastructures. Vassyl Lozynsky est soupçonné d'avoir reçu un pot-de-vin de 400 000 dollars pour « faciliter » l'achat de générateurs à des prix gonflés, alors que le pays est confronté à de vastes coupures d'électricité causées par les frappes russes contre des infrastructures énergétiques.
Kyrylo Tymochenko, un des rares collaborateurs du président en place depuis l'élection de Volodymyr Zelensky en 2019 et qui gérait notamment les projets de reconstruction d'installations endommagées par des frappes russes, a pour sa part figuré dans plusieurs scandales pendant et avant l'invasion de Moscou.
En octobre, il a été accusé d'utiliser un tout-terrain donné à l'Ukraine par le groupe General Motors à des fins humanitaires. Après ces révélations, Kyrylo Tymochenko a annoncé transférer le véhicule vers une zone proche de la ligne de front.
Oleksiï Symonenko a pour sa part été accusé par un influent média ukrainien, Ukraïnska Pravda, d'être récemment parti en vacances en Espagne alors que les déplacements à l'étranger, sauf à des fins professionnelles, sont normalement interdits pour les hommes ukrainiens en âge de combattre.
Selon le média, il est parti dans une voiture appartenant à un homme d'affaires ukrainien et en compagnie d'un garde du corps de celui-ci.
Source: brunobertez.com