15/05/2023 reseauinternational.net  3min #228512

 Vous n'avez aucun pouvoir ici. Que signifie pour Poutine le « mandat d'arrêt » de la Cpi

Le mandat d'arrêt contre Poutine émis par Karim Khan, procureur de la Cpi, relève-t-il du chantage, de la corruption ou des deux à la fois ?

par Al Hachem

Il est permis de le soupçonner au regard des évènements.

Mais d'abord présentons brièvement ce procureur.

Fils d'un dermatologue pakistanais et d'une infirmière britannique qui partaient en mission humanitaire chaque année au Pakistan, en Inde ou en Gambie, Karim Khan naît à Edimbourg. Il fait partie des ahmadis, un courant de l'islam. Il est le frère de l'homme politique britannique Imran Ahmad Khan.

Hypothèse 1

Curieusement, « le 3 décembre 2019, la National Crime Agency (NCA) du Royaume-Uni a annoncé un règlement d'une valeur de 190 millions de livres sterling avec Malik Riaz Hussain, l'un des hommes d'affaires les plus riches et les plus puissants du Pakistan.

Elle a déclaré que les fonds gelés sur ses comptes britanniques étaient « soupçonnés de provenir de pots-de-vin et de corruption dans un pays étranger ». La déclaration précise que l'argent sera restitué à l'État pakistanais. » (1)

Il existait d'anciennes accusations sur ses mœurs mais c'est cette affaire dont la Grande Bretagne est au cœur qui marque le début des ennuis de Imran Khan, l'ancien Premier ministre du Pakistan. Il sera arrêté par la suite.

Nous sommes là à la première hypothèse qui consisterait à exiger du procureur le mandat d'arrêt inepte contre la libération de son frère et la cessation des poursuites.

Hypothèse 2

Ensuite, comme l'écrit Max Blumenthal (2),

(Le procureur général de la CPI, Karim Khan, a levé des millions auprès des États de l'OTAN en élaborant un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine tout en gelant les enquêtes sur des crimes de guerre américains et israéliens bien documentés. En cours de route, il s'est fait de puissants amis à Washington, Londres, Kiev et Hollywood.

Comme l'a rapporté The Grayzone, le mandat de la CPI a été inspiré par un rapport financé par le département d'État US qui ne contenait aucun rapport de terrain, aucune preuve concrète de crimes de guerre et aucune preuve que la Russie ciblait réellement la jeunesse ukrainienne avec une campagne d'expulsion massive. En fait, les enquêteurs ont reconnu n'avoir trouvé « aucune documentation sur la maltraitance des enfants, y compris la violence sexuelle ou physique, parmi les camps référencés dans ce rapport ». De plus, l'auteur principal de l'enquête a déclaré à Jeremy Loffredo de The Grayzone qu'« une grande partie » des camps de jeunes russes sur lesquels son équipe a fait des recherches étaient « principalement une éducation culturelle - comme, je dirais, un ours en peluche. » (3)

Nous sommes là à la seconde hypothèse qui suscite la corruption du fameux procureur et de son inepte mandat.

Les deux argumentations demeurent des hypothèses. Elles manqueront sûrement d'être creusées.

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