par Mikhail Gamandiy-Egorov
La Conférence parlementaire internationale Russie-Amérique latine aura largement démontré qu'au-delà du fait que Moscou avec ses alliés et partenaires latino-américains partagent un grand nombre de visions communes sur l'avenir planétaire, mais également que toute la rhétorique de la minorité occidentale sur la notion de communauté internationale ne possède absolument aucune valeur.
La première Conférence parlementaire internationale Russie-Amérique latine a été accueillie dans la capitale russe Moscou. Comme le note l'agence de presse internationale cubaine Prensa Latina - la séance plénière dudit événement, intitulée La Russie et l'Amérique latine : la coopération dans un monde juste pour tous, a eu lieu en ce 2 octobre à la Douma d'Etat (chambre basse du Parlement russe).
Les participants à la conférence ont discuté du rôle de la diplomatie parlementaire dans la construction d'un monde multipolaire juste, ainsi que dans les questions de sécurité. Comme le note de son côté TV BRICS citant le président de la Douma d'État Viatcheslav Volodine - plus de 200 représentants prennent part à l'événement. Parmi eux des parlementaires, des personnalités publiques et des diplomates d'Amérique latine et des Caraïbes.
De son côté, le chef d'État russe Vladimir Poutine a prononcé un discours de bienvenue à l'ouverture de la conférence. Il a notamment rappelé que la Russie entretient depuis longtemps des liens politiques, économiques, commerciaux et culturels avec les nations d'Amérique latine, qui se sont renouvelés et élargis y compris avec l'évolution de l'agenda mondial.
«Nous avons plaidé et plaidons toujours pour que l'Amérique latine soit forte, indépendante, et prospère dans son unité et sa diversité. À cette fin, nous sommes prêts à construire une coopération à la fois sur une base bilatérale et dans le cadre d'un travail étroit avec les associations d'intégration des pays de la région d'Amérique latine» - a ajouté le leader russe.
Maintenant en termes de perspectives. Il était fermement visible que les participants en provenance des nations latino-américaines étaient vivement enthousiastes quant à l'agenda de ladite conférence internationale et des interventions des représentants de la Russie, dont bien évidemment de Vladimir Poutine. Cela démontre une fois de plus les relations privilégiées qui existent et qui continueront d'exister entre Moscou, ses alliés et partenaires stratégiques appartenant à cette grande région qu'est l'Amérique latine.
Aussi, il est aujourd'hui évident que l'axe opposé aux nostalgiques de l'unipolarité - des nostalgiques issus de la minorité mondiale occidentale - continue non seulement de se maintenir, mais également de se renforcer considérablement. En cela la coopération des États de la région avec la Russie, la Chine ou encore l'Iran - joue un rôle de premier plan.
Tout cela se déroule également au moment où plusieurs nations latino-américaines participent activement aux processus en cours dans le cadre de l'ordre multipolaire international contemporain. Y compris en coordination avec les grandes organisations internationales pro-multipolaires. En ce sens - Cuba est membre-observateur de l'Union économique eurasiatique. Quant aux BRICS - deux nations latino-américaines y sont déjà membres, à savoir le Brésil en qualité d'un des membres fondateurs de l'alliance, et désormais également l'Argentine suite à la toute récente première étape d'élargissement de l'organisation. Toujours dans le cadre des BRICS, d'autres nations latino-américaines aspirent à adhérer lors des prochaines étapes d'élargissement, notamment la Bolivie, le Venezuela, Cuba ou encore le Honduras.
Et de manière encore plus globale, une fois de plus, les événements en cours et les grands rendez-vous récents propres à l'ère multipolaire démontrent parfaitement la voie contemporaine mondiale. Le deuxième Sommet Afrique-Russie, le 15ème Sommet des BRICS historique, le Sommet du Groupe des 77 + la Chine qui s'est tenu récemment dans la capitale cubaine La Havane, l'actuelle Conférence parlementaire internationale Russie-Amérique latine à Moscou, et d'autres importantes rencontres à venir - confirment parfaitement ce que représente la seule et véritable notion de communauté internationale. Une notion qu'une extrême minorité planétaire n'a non seulement aucun droit à s'y référer, mais même compte tenu de ses choix stratégiques à y être d'une quelconque manière incluse.
source : Observateur Continental