29/05/2024 arretsurinfo.ch  4min #249508

100 ans de solitude palestinienne s'achèvent !

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Par  Gilad Atzmon, le 29 mai 2024

Il a fallu 100 ans à la population de la région pour comprendre les nouveaux Hébreux. Il a fallu un siècle pour se familiariser avec leur hédonisme, leur cupidité, leur nature contradictoire : le fait qu'ils ne puissent jamais décider s'ils sont des agresseurs ou des victimes, ou ce sentiment de toute-puissance mêlé de lâcheté et d'insécurité. Plus important encore, il a fallu un siècle aux Palestiniens et à leurs alliés régionaux pour mettre au point une stratégie conçue pour vaincre Israël et ses mercenaires anglo-américains serviles.

Voici les règles qui guident la résistance :

Règle numéro un : Les Arabes prennent leur temps. « La hâte vient de Satan et le calme vient de Dieu », tel est l'enseignement fondamental de l'Islam. La doctrine de Tsahal, en revanche, est basée sur des opérations militaires rapides, ou Blitzkrieg si vous préférez. Le temps, c'est du shekel, et Israël ne supporte pas de voir sa pile de shekels diminuer. Cette guerre prend trop de temps et, du point de vue de la résistance, elle n'a même pas encore commencé. Israël, pour sa part, ne peut soutenir cette guerre régionale plus longtemps. Cette semaine, ses unités d'élite de réserve ont été appelées à servir à Gaza pour la troisième fois en sept mois. L'armée israélienne est fondamentalement vaincue par l'ennemi supposé le plus faible d'Israël. Le Hezbollah n'a même pas commencé à explorer ses capacités de destruction. Il en va de même pour les milices chiites en Jordanie (la plus longue frontière d'Israël). Aujourd'hui, des roquettes ont été tirées depuis la Cisjordanie vers le centre d'Israël. Israël réagit bien sûr dans la panique, mais il ne peut rien faire, pas même admettre sa défaite. Même cette fenêtre s'est refermée.

Règle numéro deux : Maintenir Israël dans un état de panique, ce qui ne demande apparemment pas grand-chose. Israël réagira alors de manière disproportionnée. Il poussera à la guerre mondiale. Il commettra des crimes de guerre odieux que le monde n'a jamais vus auparavant, ce qui, bien entendu, suscitera l'indignation générale. Israël perd ses alliés et les lobbies qui lui sont dévoués dans le monde entier sont ouvertement accusés d'être l'ennemi intérieur.

Troisième règle : investir dans le droit d'Israël. Pour les Arabes, Netanyahou est la bonne personne au bon endroit. Avec ses horribles alliés politiques, il maintient Israël divisé et paralysé. En outre, près de trois décennies de présence de Netanyahou à la tête du pays n'ont laissé aucune alternative à l'élite politique israélienne. Les personnes situées à la droite de Netanyahou sont à la fois psychopathes et particulièrement peu douées. Ceux qui sont légèrement plus centristes sont divisés et, bien sûr, sans aucun talent. Les FDI, qui avaient l'habitude d'injecter du sang neuf dans la politique israélienne, ne l'ont pas fait pendant 40 ans. La raison en est simple. Les Israéliens doués ne restent pas dans l'armée, ils s'installent dans la Silicon Valley et se débrouillent. Les autres se contentent de jouer du jazz dans différentes capitales culturelles.

Israël tel que nous le connaissons est confronté à une fin inévitable. De plus en plus d'Israéliens l'admettent en public. Ils le disent haut et fort : « Pour la première fois dans la courte histoire d'Israël, nous sommes confrontés à une menace existentielle imminente". Avigdor Lieberman l'a dit hier à la télévision israélienne. Certains de mes analystes militaires israéliens préférés l'admettent en public. L'aspect le plus intéressant de cette situation est qu'Israël ne peut rien faire à ce stade.

Le 8 octobre, j'ai écrit qu'Israël ne pouvait rien faire pour gagner cette guerre. J'ai écrit que si Israël suivait son instinct collectif, il ne pourrait que s'attirer davantage d'ennuis. La seule chose qu'Israël aurait pu faire pour se sauver était de tendre l'autre joue, d'affronter son propre mal et de comprendre enfin comment il s'est infligé le désastre du 7 octobre, il aurait dû s'excuser auprès de toute la population de la région, les Palestiniens en particulier, pour un siècle d'abus total.

Pour qu'Israël et les Israéliens fassent ce qu'il faut, ils auraient dû devenir des agneaux du Christ. À leurs yeux, il s'agit de l'ultime option non casher. Cela ne pourrait jamais arriver et cela n'arrivera pas...

Source:  Gilad Atzmon

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