Par la rédaction de The Cradle, le 24 avril 2025
L'ONU a averti le 23 avril que les réserves alimentaires à Gaza ont atteint un niveau "dangereusement bas", alors qu'Israël continue d'assiéger la bande de Gaza et de bloquer l'entrée de l'aide humanitaire.
"Dans tout Gaza, les réserves alimentaires sont dangereusement faibles et la malnutrition s'aggrave rapidement. La semaine dernière, un organisme partenaire a examiné 1 300 enfants dans le nord de Gaza et a identifié plus de 80 cas de malnutrition aiguë, soit deux fois plus que les semaines précédentes",
a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.
"Nos partenaires sous contrat dans le domaine de la nutrition rapportent également de graves pénuries dues au blocus de l'aide et aux difficultés d'acheminement des produits essentiels vers la bande de Gaza et à l'intérieur de celle-ci. L'accès aux principales installations de stockage, telles que l'entrepôt du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) à Rafah, reste fortement limité", a-t-il ajouté.
M. Dujarric a également averti que
"les risques pour la santé publique sont graves, en particulier pour les personnes vulnérables, notamment les enfants de moins de cinq ans sous-alimentés, très exposés aux maladies hydriques et aux infections".
Tous les checkpoints menant à Gaza sont restés fermés, interrompant complètement l'acheminement de l'aide dans la bande de Gaza. Des milliers de camions d'aide humanitaire transportant des fournitures de l'UNRWA sont bloqués à l'extérieur de Gaza, empêchés d'entrer.
Les hôpitaux de Gaza sont au bord de l'effondrement total en raison du manque criant de matériel médical, ce qui rend presque impossible le traitement des dizaines de Palestiniens blessés que les centres médicaux recueillent chaque jour.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a promis le 16 avril que Tel-Aviv n'autorisera l'entrée d'aucune aide humanitaire dans la bande de Gaza, soulignant que le blocage de l'aide est l'"outil principal" pour faire pression sur le Hamas.
L'ONU, Human Rights Watch (HRW) et d'autres organisations internationales ont accusé Israël d'utiliser la famine comme arme de guerre, en violation flagrante du droit humanitaire.
Depuis la reprise et l'intensification récentes des opérations terrestres à Gaza, Israël a pris le contrôle d'au moins 50 % du territoire de la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté jeudi que "50 morts et 152 blessés ont été admis dans les hôpitaux de la bande de Gaza durant les dernières 24 heures", et que le bilan depuis la reprise de la guerre contre Gaza par Israël le 18 mars 2025 s'élève à "1 978 morts et 5 207 blessés".
Parmi les quelque 2 000 morts, on compte plus de 600 enfants.
Traduit par Spirit of Free Speech