Xavier Azalbert, France-Soir
La confiscation de la vérité – Science, narratifs et pouvoir (Partie II)
Ceci est la seconde partie d'un essai en trois parties sur la relativité. La première partie portait sur l'humanité en quête de vérité.
Avec l'hypnose collective, la vérité est confisquée
La crise sanitaire a engendré une hypnose collective, orchestrée par des récits médiatiques et amplifiée par une pollution informationnelle sans précédent. En 2020, les chaînes d'information diffusaient des courbes épidémiques en boucle, transformant des données brutes en sources d'angoisse collective. Les réseaux sociaux, propulsés par des algorithmes, ont exacerbé la polarisation : d'un côté, les discours officiels prônant les confinements et les vaccins ; de l'autre, des théories alternatives, parfois complotistes, alimentées par la défiance. En 2025, cette fragmentation persiste : sur X, les débats sur le climat, l'Ukraine ou les ZFE oscillent entre dogmatisme et suspicion, sans terrain commun. Une analyse dénonce cette « pollution informationnelle », où des médias, sous couvert de vérité, imposent une vision univoque, étouffant la liberté d'expression. Les fact-checkers, souvent financés par des intérêts corporatistes, qualifient de « désinformation » toute voix dissidente, transformant le débat en tribunal où le verdict précède les preuves.
Cette dynamique repose sur une « fabrique des tendances » : les médias créent des urgences artificielles, manipulant les émotions pour court-circuiter la réflexion critique. Une crise est déclarée – sanitaire, climatique, géopolitique – et les citoyens, submergés par l'urgence, acceptent des mesures qu'ils auraient contestées en temps normal. Une autre analyse décrit une propagande moderne où les « standards » de vérité sont dictés par des narratifs préfabriqués, relayés par des algorithmes qui privilégient l'engagement émotionnel sur la raison. La crise russo-ukrainienne en est un exemple criant : les médias occidentaux, en diabolisant un camp, ont occulté les impacts sur les populations – hausse des prix de l'énergie, insécurité alimentaire – alimentant la peur plutôt que le dialogue.
Comme je l'écrivais en 2020, internet fut un paradoxe : un allié, permettant de maintenir des liens sociaux dans un monde cloîtré, et un ennemi, propageant la désinformation à une vitesse inédite. Les citoyens, bombardés de messages contradictoires – « restez chez vous », « vaccinez-vous », « le virus est sous contrôle », « la vague revient » – ont été plongés dans une confusion paralysante. Cette hypnose n'est pas nouvelle : les religions jadis, les idéologies ensuite, ont toujours cherché à façonner les esprits, à capturer la science. Mais, la vitesse et l'ampleur de la manipulation moderne, dopée par les technologies, sont sans précédent.
L'IA, en amplifiant ces dynamiques via des algorithmes d'engagement, n'est ni la cause ni la solution. Comme le Minitel, la presse ou Internet, elle est un outil neutre, manipulé par des humains aux intentions variées. Le cerveau humain, avec sa capacité à douter, à relier corps et esprit, à tisser des liens sociaux, reste le seul rempart contre cette hypnose. Les émotions qui nous animent, les intuitions qui nous guident, les relations qui nous définissent ne se réduisent pas à des lignes de code.
La relativité des narratifs s'impose : la vérité n'est pas un monolithe, mais un équilibre fragile entre perspectives, un dialogue que la pollution informationnelle cherche à confisquer. Comme Socrate, nous devons questionner sans relâche, car c'est dans le doute que naît la liberté.
L'instrumentalisation de la science : un dogme contre la rupture
La science, jadis espace de débat et de progrès, s'est muée en dogme, capturée par des idéologies, des biais cognitifs et des intérêts économiques. La crise sanitaire a cristallisé cette dérive : le mantra « je crois en la science » est devenu une injonction, étouffant la controverse qui est pourtant le moteur de la découverte. La jurisprudence Hertel (1998), défendue par la Cour européenne des droits de l'homme, le rappelle avec force : « la science avance par ruptures, par des voix dissidentes défiant les consensus établis, non par une vérité imposée par la majorité ». Pourtant, durant la pandémie, un consensus artificiel a été érigé comme une vérité de groupe, transformant la science en arme politique.
Les confinements en sont un exemple flagrant, justifiés par des modélisations mathématiques, notamment celles de Neil Ferguson, Simon Cauchemez, et Arnaud Fontanet, qui reposaient sur des hypothèses alarmistes souvent déconnectées du réel. Les modèles de Ferguson, en particulier, ont joué un rôle central dans les décisions politiques mondiales, mais ils souffrent d'excès systématiques, tant dans leurs prédictions que dans leur conception technique. Pour la Covid, son rapport de mars 2020 prédisait 510 000 morts au Royaume-Uni et 2,2 millions aux États-Unis sans confinement, des chiffres qui ont paniqué les gouvernements, pour qui veut encore le croire, et conduit à des confinements généralisés. Ces estimations reposaient sur des hypothèses irréalistes : un taux de reproduction (R0) exagéré (jusqu'à 3,5, alors que les données ultérieures montrent un R0 moyen de 2,5), une létalité uniforme non ajustée aux groupes d'âge (ignorant que 80 % des décès touchaient les plus de 65 ans), et une absence de prise en compte des comportements adaptatifs spontanés, comme la distanciation volontaire ou l'amélioration des soins. En réalité, même sans confinement strict, des pays comme la Suède ont enregistré des mortalités bien inférieures, avec 6 000 morts en 2020 pour 10 millions d'habitants, contre les 50 000 prédits par des modèles similaires.
Ces excès ne sont pas nouveaux. François Pesty pharmacien l'expliquait dans « les prophéties ubuesques des épidémiologistes modélisateurs ». Ferguson a une histoire de surestimations dans ses modélisations, suggérant un biais vers l'alarmisme. En 2001, pour la fièvre aphteuse au Royaume-Uni, ses modèles ont conduit à l'abattage de plus de 6 millions d'animaux, causant des pertes économiques d'environ 10 milliards de livres ; aucun décès humain n'a été recensé. Des estimations selon lesquelles il aurait prédit 150 000 morts humaines sont répandues, mais non confirmées par des sources primaires, entraînant l'abattage de plusieurs millions d'animaux et des pertes économiques de milliards de livres ; aucun décès humain n'a été recensé. En 2005, pour la grippe aviaire (H5N1), il estimait 200 millions de morts possibles à l'échelle mondiale ; moins de 500 décès ont été confirmés par l'OMS. En 2009, pour la grippe porcine (H1N1), il projetait 65 000 morts au Royaume-Uni ; le bilan final fut de 457 décès. En 2014, pour Ebola, ses modèles anticipaient des centaines de milliers de cas en Afrique de l'Ouest ; le total s'est limité à 28 000 cas, dont 11 000 décès (OMS, 2016). Ces écarts, souvent de l'ordre de 100 à 1 000, ne sont pas de simples erreurs : ils traduisent une méthodologie qui privilégie les scénarios « pire cas » sans les confronter aux données historiques, amplifiant la peur et justifiant des politiques extrêmes.
Techniquement, les modèles de Ferguson souffrent de failles graves, aggravant leurs excès. Une analyse du code source, publiée en 2020, révèle un programme « non déterministe » : les résultats variaient selon l'ordinateur utilisé, même avec les mêmes paramètres initiaux, rendant les prédictions imprévisibles. Le code, écrit en Fortran, contenait 15 000 lignes dans un seul fichier – une pratique jugée « horrible » par les ingénieurs logiciels, rendant l'audit quasi impossible. Des bugs critiques ont été découverts : un générateur de nombres aléatoires défectueux, des erreurs de corruption de données, et des fautes d'orthographe dans les variables (ex. : « household » mal écrit). Une simulation avec le code initial donnait 57 millions de personnes infectées-recouvrées au jour 128, contre 42 millions avec la version corrigée, soit une différence de 34 % pour les mêmes paramètres. Un ingénieur a résumé la situation : « Vous ne parieriez pas votre vie là-dessus ». Le mathématicien Vincent Pavan a aussi démonté les modèles de Cauchemez : il aura fait énormément de mal à la population française avec des modèles qui ne tiennent pas la route scientifiquement entrainant de nombreuses pertes de chance pour la population avec des lois qui reposent potentiellement sur des faux. Ces incohérences rendaient les prédictions fondamentalement peu fiables, mais elles ont été acceptées sans contre-expertise, façonnant des politiques aux conséquences dévastatrices.
L'absence de calibration au réel est une faute majeure. Une méthode rigoureuse aurait exigé d'ajuster les modèles aux données historiques : par exemple, comparer les 65 000 morts prédits pour H1N1 aux 457 réels, ou les 200 millions pour H5N1 aux 500 effectifs. Cette calibration aurait révélé un facteur d'exagération chronique, souvent de plusieurs ordres de grandeur. Au lieu de cela, les modèles de Ferguson ont été pris pour argent comptant, sans vérification. Une analogie éclaire ce biais : c'est comme déclarer vouloir acheter une Ferrari sans vérifier son prix ; l'intention est séduisante, mais la réalité – ici, le coût social des confinements – impose un retour au concret. Les conséquences politiques ont été dramatiques : les 510 000 morts prédits pour le Royaume-Uni ont poussé Boris Johnson à abandonner l'immunité collective pour un confinement strict, tandis que des pays comme la France ont suivi, paralysant des économies entières sans évaluer les coûts collatéraux – chômage, suicides, retards de soins. Une étude montre que les confinements n'ont pas réduit la mortalité Covid de manière significative, tout en causant une surmortalité non-Covid estimée à 170 000 morts en Europe, liée à des retards de soins et une hausse des troubles mentaux.
L'IA, basée sur les modèles utilisés, a pu aggraver ces biais en automatisant la propagation d'erreurs, mais elle pose aussi un risque plus subtil : celui de biaiser la recherche académique en « blanchissant » des informations erronées, comme l'illustrent des plateformes comme PubPeer ou Wikipédia. PubPeer, censée promouvoir l'intégrité scientifique en permettant des commentaires anonymes sur les publications, a été critiquée pour ses dérives : des chercheurs y ont été ciblés par des attaques personnelles ou des accusations infondées, souvent sans preuve, sous prétexte de « vérification ». Une étude peut être dénoncée sur PubPeer pour des biais mineurs, mais les commentaires, amplifiés par des humains et des algorithmes, peuvent donner l'impression d'une fraude majeure, influençant les perceptions sans débat contradictoire. Wikipédia, de son côté, est devenu un champ de bataille informationnel : des articles sur la Covid ou les traitements précoces ont été modifiés pour refléter des narratifs officiels, marginalisant des études alternatives sous prétexte de « fiabilité ».Par exemple l'interview exclusif par France-Soir de Mandeep Mehra, auteur principal de l'étude du LancetGate, comme celui de Martin Landray, co-investigateur en chef de ReCoveRy ou d'autres articles ont été invisibilisés pour en minimiser la portée, et ainsi décrédibiliser le travail de France-Soir. L'IA, en automatisant la synthèse ou la validation des données (ex. : outils comme ChatGPT pour générer des résumés scientifiques), risque d'amplifier ces dérives. Si les données initiales sont biaisées – par des lobbies, des modérateurs partiaux, ou des erreurs comme celles de Ferguson – l'IA peut les légitimer en leur donnant une apparence d'objectivité, « blanchissant » des informations erronées à grande échelle. Ce risque, déjà visible avec PubPeer et Wikipédia, menace l'intégrité de la recherche si l'IA devient un gatekeeper non supervisé, remplaçant le doute humain par une confiance aveugle dans les algorithmes.
L'instrumentalisation de la science ne s'est pas limitée aux modèles. Les traitements précoces, comme l'hydroxychloroquine et l'ivermectine, ont été marginalisés au profit de thérapies vaccinales expérimentales. Dès 2020, des médecins, comme le Pr Didier Raoult, ont défendu ces molécules, appuyés par des études observationnelles suggérant des bénéfices dans les phases initiales. En Inde, l'ivermectine, utilisée à grande échelle dans l'Uttar Pradesh, a coïncidé avec une baisse des cas, confirmée par la Haute Cour de Bombay. Pourtant, ces traitements ont été discrédités par une campagne orchestrée, où les autorités, avec l'appui des médias et des lobbies pharmaceutiques, ont promu les vaccins comme seule solution. Des revues prestigieuses, comme The Lancet, ont publié des études critiques sur l'hydroxychloroquine, rapidement rétractées pour biais méthodologiques, entachant leur crédibilité. Laurent Mucchielli analyse cette stratégie (ex. : Pfizer a gagné 100 milliards de dollars sur cinq ans), ont influencé les politiques publiques pour marginaliser des traitements hors brevet, moins rentables.
Les vaccins eux-mêmes ont soulevé des questions. Une analyse révèle que les autorisations d'urgence, basées sur des essais accélérés, ont minimisé les risques, comme la myocardite chez les jeunes hommes ou les troubles neurologiques. Le Dr Patrick Soon-Shiong suggère que les protéines de pointe des vaccins pourraient être liées à une hausse des cancers agressifs, une hypothèse controversée, mais étayée par des études sur les effets immunitaires à long terme. Ces critiques, portées par des scientifiques comme le Dr Jay Bhattacharya, nommé directeur des NIH en 2025, montrent que la science a été détournée de sa vocation.
Une politique éclairée aurait exigé une seconde opinion, comme celle de la Suède, qui a protégé les vulnérables sans confiner, enregistrant une mortalité comparable à des pays confinés tout en préservant l'équilibre social. Le CNRS, en finançant des rapports dogmatiques qualifiant les dissidents de « complotistes », illustre cette capture de la science par l'idéologie.
La science, pour retrouver sa légitimité, doit redevenir un espace de doute, de débat, et de ruptures, où les interrelations entre données, éthique et société sont reconnues, non ignorées.
Science, philosophie et éducation : la fracture du sens, du bon sens
La science moderne, coupée de la philosophie, a perdu son ancrage humaniste, devenant une machine à produire des vérités fragmentées, déconnectées du réel. Chez Aristote, la science explorait l'univers pour comprendre l'homme, ses désirs, ses limites ; chez Léonard de Vinci, elle dialoguait avec l'art, capturant la beauté du vivant ; chez Einstein, elle s'entrelaçait avec la relativité, reconnaissant que tout – temps, espace, vérité – est interconnecté.
Aujourd'hui, la spécialisation extrême a brisé ce lien : les scientifiques, cloisonnés dans leurs disciplines, ignorent les impacts sociaux de leurs travaux. La crise sanitaire l'a montré : les modélisations épidémiologiques, obnubilées par les courbes hospitalières, ont négligé les coûts humains – isolement, désespoir, rupture des liens sociaux. La Suède, en misant sur la responsabilité individuelle et une approche mesurée, a rappelé que la science doit s'enrichir de la philosophie pour rester humaine, intégrant les interrelations entre santé physique, mentale et sociale.
L'éducation incarne cette fracture. En France, le système scolaire uniformise les parcours, poussant 90 % des lycéens vers le baccalauréat, marginalisant les talents manuels, artistiques ou intuitifs. Cette obsession pour l'intellectualisation, critiquée par Rousseau dans Émile, ignore la diversité des natures humaines. Un élève doué pour la menuiserie est forcé de suivre des études théoriques, comme si l'intellect était la seule mesure de la valeur. Les confinements ont aggravé cette crise : selon l'UNESCO, 1,5 milliard d'élèves dans le monde ont été privés d'école en 2020, creusant les inégalités et brisant les liens sociaux essentiels à l'apprentissage. En France, les décrochages scolaires ont augmenté de 20 % de 2020 à 2022, touchant surtout les milieux modestes (Éducation Nationale, 2023).
L'IA, en automatisant l'apprentissage via des plateformes numériques, risque de standardiser davantage, transformant les élèves en rouages d'un système déshumanisé. Des outils comme les cours en ligne, déployés massivement pendant la Covid, ont réduit l'éducation à des écrans, privant les enfants du contact humain – regards, discussions, émotions – qui forge l'esprit. Pourtant, le cerveau humain, avec ses interrelations complexes entre corps et esprit, reste unique. Nos émotions nous animent, nos doutes nous élèvent, nos liens sociaux nous définissent ; aucun algorithme ne peut reproduire cette alchimie. Une analyse avertit que l'IA menace l'esprit critique si elle devient un oracle, reléguant l'humain à un rôle passif.
La philosophie pourrait réconcilier ces mondes. Voltaire, dans Candide, raillait l'optimisme aveugle des élites, convaincu que tout était « pour le mieux » ; aujourd'hui, il dénoncerait notre foi naïve dans les modèles scientifiques ou technologiques, qui ignorent les interconnexions entre savoir, éthique et société. Une éducation intégrant science, philosophie et éthique formerait des esprits capables de relativiser, de voir que tout – santé, savoir, liberté – est interdépendant, comme les fils d'une toile infinie. Sans cette synthèse, nous risquons de produire des techniciens compétents, mais des citoyens aveugles, incapables de questionner les dogmes qui façonnent leur monde.
L'humanité comme virus – et cela est une réelle alerte écologique et sociale
Et, si l'humain était un virus pour la planète ? En 2025, la crise climatique s'intensifie, tout du moins dans les médias, mais est-ce une réalité que nous ne sommes pas en mesure de comprendre face à notre hubris ou un cri de la nature ? Les médias rapportent que les canicules records, qui ont tué 61 000 personnes en Europe en 2022, se multiplient tout en omettant de relativiser que les épisodes de froid font globalement 20 fois plus de victimes que les périodes chaudes ; les inondations, comme celles du Pakistan en 2023, déplacent des millions de personnes ; l'extinction d'espèces, à un rythme 1 000 fois supérieur au naturel, menace la biodiversité (IPBES, 2023). Les ZFE, en restreignant l'accès automobile sous prétexte de lutte contre la pollution, pénalisent les travailleurs modestes – chauffeurs, artisans, livreurs – sans s'attaquer aux véritables pollueurs, comme les industries pétrochimiques ou aéronautiques. Les modélisations climatiques, comme celles de la Covid, souffrent de biais humains : une étude montre que le rôle du CO2 est surestimé, minimisant les impacts socio-économiques des politiques vertes. La géo-ingénierie, vantée par certains comme une solution miracle (ex. : injection de particules dans l'atmosphère), risque de déséquilibrer les écosystèmes, ignorant les limites de la nature, comme le souligne Robert F. Kennedy Jr.
La crise sanitaire était un symptôme de ce déséquilibre. La déforestation, en détruisant les habitats naturels, et l'urbanisation, en rapprochant humains et animaux, ont favorisé les zoonoses, comme le Covid. Les confinements, en paralysant les sociétés, ont montré que l'humanité, malgré sa puissance technologique, est vulnérable face à l'infiniment petit – un virus, une bactérie, un déséquilibre écologique. Pourtant, nous n'apprenons pas. Les ZFE, les politiques climatiques technocratiques, reproduisent les erreurs de la Covid, privilégiant des solutions autoritaires à des approches humaines. La Suède, en évitant les confinements, a montré qu'une stratégie mesurée, respectant les équilibres sociaux et naturels, était possible. Elle a intégré les interrelations entre santé, économie et liberté, reconnaissant que l'humain n'est pas un virus, mais un élément d'un tout interconnecté – corps, esprit, écosystèmes.
L'IA, en démontant les modèles climatiques biaisés, a révélé l'ampleur des erreurs humaines. Cependant, elle reste un outil, qui, utilisé à bon escient, peut aider à la décision, et ce n'est pas une conscience capable de saisir ces interconnexions. Les algorithmes peuvent calculer des émissions de carbone, mais ils ne comprennent ni la douleur d'une communauté déplacée ni la beauté d'une forêt préservée.
La relativité s'impose : l'humain n'est ni maître ni esclave de la nature, mais un partenaire dans une danse fragile, où chaque pas compte. Comme le disait Rousseau, « l'homme est né libre, et partout, il est dans les fers » ; aujourd'hui, ces fers sont aussi écologiques, nous rappelant que notre liberté dépend de notre respect pour le monde qui nous porte.
Le corporatisme et les lobbies ont « capturé la vérité »
Le corporatisme a gangréné la gestion des crises, transformant les institutions en instruments d'intérêts privés. Pendant la Covid, les lobbies pharmaceutiques ont joué un rôle central. Gilead, avec le Remdesivir, a obtenu des contrats lucratifs malgré des preuves limitées de son efficacité, tandis que des traitements précoces, comme l'hydroxychloroquine et l'ivermectine, étaient marginalisés. Frédéric Baldan, dans « UrsulaGates », décrit ce mécanisme : les lobbies infiltrent les institutions – gouvernements, agences de santé, médias – orientant les décisions publiques au profit de quelques acteurs puissants. En France, le Conseil scientifique, dominé par des experts liés à l'industrie, a privilégié des solutions vaccinales coûteuses, ignorant des alternatives moins rentables, mais potentiellement efficaces. Dans « la Fabrique du Désastre », Jean-Dominique Michel passe en revue le rôle de chacun de ces acteurs dans la pollution des décisions publiques. Laurent Mucchielli dénonce une « délinquance organisée » où les laboratoires manipulent les données pour maximiser leurs profits, au détriment des patients.
L'OMS, financée à 27 % par des acteurs privés comme la fondation Gates, illustre cette capture. Sa politisation a miné sa crédibilité, transformant une organisation censée protéger la santé mondiale en relais d'intérêts industriels. Les vaccins Covid, autorisés en urgence sans données complètes sur les effets secondaires, en sont un exemple. Les risques, comme la myocardite ou les troubles neurologiques, ont été minimisés, tandis que les fabricants, protégés par des clauses d'immunité, échappaient à toute responsabilité.
La décision Happel v. Guilford (2025), rendue par la Cour suprême de Caroline du Nord, marque une rupture significative. Pour la première fois depuis des décennies, elle a limité l'application du PREP Act (Public Readiness and Emergency Preparedness Act), qui accordait une immunité quasi-totale aux fabricants de vaccins en cas d'urgence sanitaire. En reconnaissant que les obligations vaccinales violaient les droits fondamentaux – notamment le droit au consentement éclairé et à l'intégrité corporelle – cette décision a redonné du poids à la liberté individuelle face aux intérêts industriels. Elle a établi que les citoyens ne sont pas des cobayes au service des laboratoires, et que la responsabilité des fabricants peut être engagée lorsque la science est instrumentalisée. Ce jugement, salué par des figures comme le Dr Jay Bhattacharya, nommé directeur des NIH pour sa défense d'une science libre, ouvre la voie à une reconsidération des rapports entre santé publique et profits.
Ce corporatisme s'étend à d'autres domaines. Les ZFE, en favorisant les industriels automobiles qui adaptent leurs gammes aux normes environnementales, pénalisent les citoyens modestes, incapables d'acheter des véhicules conformes. L'IA, contrôlée par des géants technologiques, risque d'amplifier ces biais, servant de caution à des politiques corporatistes plutôt qu'à l'intérêt collectif.
La vérité, capturée par ces réseaux d'influence, devient une marchandise, reléguant la science et la démocratie au second plan. Comme le disait Kant, « la liberté de penser s'oppose à l'autorité civile » ; aujourd'hui, cette autorité est autant politique qu'économique, et la lutte pour la vérité exige de briser ces chaînes invisibles.