France-Soir
Depuis leur application au 1er janvier 2025, les zones à faibles émissions ne cessent de faire parler d'elles, et pas en bien. Les Français en ont marre et l'ont fait savoir ; l'Assemblée nationale va rouvrir le dossier mardi 29 avril pour voir s'il faut les supprimer ou non.
Les zones à faibles émissions (ZFE), ou à "forte exclusion" selon Alexandre Jardin, ont énervé les Français aussi rapidement qu'il faut de temps pour le dire. Les "gueux", comme l'ironise l'auteur, ces travailleurs de nuit, ces lève-tôt, ces provinciaux, ceux qui n'ont pas assez d'argent pour une voiture flambante neuve, ont dit stop de bien des manières.
Comme le rapporte Le Figaro, une enquête a été commandée par le collectif Stop ZFE, composé de la Ligue de défense des conducteurs (LDC), la Fédération française des motards en colère (FFMC), le mouvement des #Gueux lancé par l'auteur Alexandre Jardin, les commerçants et artisans parisiens de la Facap et l'Union intersyndicale des entreprises foraines de France. Résultat des sondages de l'IFOP : "huit Français sur dix souhaitent la disparition des ZFE".
Le 28 mars dernier, la commission spéciale de l'Assemblée a voté pour cette suppression. A priori, le Parlement ne s'y opposera pas, puisque ni les macronistes ni les Insoumis n'ont l'air de vouloir défendre cette mesure qui fait tant de bruit. Reste que ces ZFE permettent de montrer patte blanche auprès de l'Union européenne et ses demandes écologiques. "La Commission européenne pourrait saisir la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour faire condamner la France si elle estime qu'elle ne respecte pas le droit européen" en supprimant les ZFE, explique le constitutionnaliste Benjamin Morel au 20 minutes, mais c'est peu probable. Alors cette fois, il y a des chances pour que les "gueux" soient victorieux.