Par la rédaction de The Cradle, le 29 avril 2025
L'ONU a averti que la crise alimentaire à Gaza s'aggrave avec cette guerre brutale, et du blocus imposés par Israël.
Les informations faisant état de progrès dans les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza sont "inexactes", a déclaré un responsable israélien cité par le Times of Israel le 29 avril, alors que la bande de Gaza reste sous blocus et soumise à d'intenses bombardements.
Le responsable a ajouté
qu'"Israël travaille sans relâche avec les Américains et les médiateurs dans le but de faire avancer un accord pour libérer nos otages, mais pour l'instant, aucun accord n'a été conclu".
La veille, des responsables israéliens anonymes ont tenu les mêmes propos dans les médias hébreux.
S'adressant à Palestine Today, un responsable du Hamas a confirmé qu'aucun progrès n'a été réalisé, affirmant que la Résistance n'a pas reçu de nouvelles propositions, et soulignant son refus de tout accord partiel ou temporaire. Les sources ont indiqué que certaines questions étaient encore en suspens, notamment concernant les armes du Hamas.
Le média saoudien Al Arabiya a également cité des sources selon lesquelles un accord provisoire aurait été conclu pour la libération du prisonnier américano-israélien Edan Alexander, qui prévoit également la création de couloirs humanitaires pour acheminer l'aide dans la bande de Gaza assiégée.
Ces dernières semaines, Israël a exigé le désarmement complet du Hamas comme condition préalable à la conclusion d'un accord. Le groupe de la Résistance a rejeté ces exigences et affirme que ses armes constituent la "ligne rouge".
"Nous sommes ouverts à toute proposition sérieuse pour mettre fin à la guerre", a déclaré le responsable du Hamas Taher al-Nunu le 26 avril, soulignant que "les armes de la Résistance ne sont pas négociables et resteront entre nos mains tant que durera l'occupation".
Israël a fait savoir qu'il lancera une offensive majeure à travers Gaza si aucun progrès n'est réalisé pendant les négociations. Selon Tel-Aviv, les opérations actuelles à Gaza, qui ont permis à l'armée de s'emparer d'au moins 50 % du territoire de la bande de Gaza, ont pour but de faire pression sur le Hamas dans les négociations, et non d'infliger une défaite totale au groupe de Résistance.
Une offensive élargie sur Gaza implique une mobilisation massive de réservistes et des opérations de l'armée israélienne dans de nouvelles zones de la bande de Gaza, a déclaré l'armée.
Tous les checkpoints vers Gaza sont toujours verrouillés, et l'acheminement de l'aide vers Gaza est totalement interrompu. Des milliers de camions d'aide humanitaire transportant des fournitures de l'UNRWA sont bloqués à l'extérieur de Gaza sans pouvoir entrer.
Les hôpitaux de l'enclave sont à deux doigts de l'effondrement total en raison du manque criant de matériel médical, et il est pratiquement impossible de soigner les dizaines de Palestiniens blessés que les centres médicaux accueillent jour après jour.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a promis le 16 avril que Tel-Aviv n'autorisera l'entrée d'aucune aide humanitaire dans la bande de Gaza, soulignant que le blocage de l'aide est "l'outil principal" de pression sur le Hamas.
L'ONU, Human Rights Watch (HRW) et d'autres organisations internationales ont accusé Israël d'utiliser la famine comme un arme de guerre, en violation flagrante du droit humanitaire.
"Dans toute la bande de Gaza, les réserves alimentaires sont à un niveau dangereusement bas et la malnutrition s'aggrave. La semaine dernière, un organisme partenaire a examiné 1 300 enfants dans le nord de Gaza et a identifié plus de 80 cas de malnutrition aiguë, soit deux fois plus que les semaines précédentes",
a déclaré la semaine dernière Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU.
"Nos partenaires dans le domaine de la nutrition rapportent également de graves pénuries d'approvisionnement en raison du blocus et des difficultés à acheminer les produits de première nécessité à l'intérieur de la bande de Gaza. L'accès aux principales installations de stockage, telles que l'entrepôt du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) à Rafah, est extrêmement limité", a-t-il ajouté.
Depuis la reprise des opérations militaires israéliennes à Gaza le mois dernier, au moins 2 273 personnes ont été tuées et 5 864 blessées par des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza.
Traduit par Spirit of Free Speech