Par la rédaction de The Cradle, le 6 mai 2025
Des dizaines de personnes ont été blessées et 70 % du port de Hodeidah a été endommagé par les frappes massives menées par Israël lundi soir.
Les frappes israéliennes menées dans la soirée du 5 mai sur le port de Hodeidah au Yémen et ses environs, notamment une usine de béton près de Bajil, ont fait 56 blessés et un mort, tout en détruisant 70 % des cinq quais et des infrastructures du port, ont rapporté des sources yéménites.
Au moins 21 personnes ont été blessées lors de l'attaque de Bajil, tandis que le ministère yéménite de la Santé a déclaré plus tard 35 blessés et un mort dans les attaques plus larges contre Hodeidah. Des zones civiles telles que les quartiers d'Al-Salakhanah et d'Al-Hawak ont également été touchées.
Nasruddin Amer, chef du bureau des médias d'Ansarallah, a promis une riposte du groupe à l'attaque israélienne et a déclaré que les frappes ne dissuaderont pas le groupe de poursuivre ses opérations.
Dans un message publié sur X, Abdul Qader al-Mortada, responsable d'Ansarallah, a commenté l'attaque en déclarant qu'Israël doit s'attendre à "l'inimaginable".
Selon l'armée israélienne, une vingtaine d'avions de combat ont largué 50 projectiles sur des cibles situées le long de la côte yéménite durant les attaques de lundi. Les frappes ont visé des infrastructures militaires, l'armée de l'air israélienne affirmant que le port de Hodeidah est utilisé par les Forces armées yéménites pour transférer des armes et du matériel iraniens.
Selon l'armée israélienne, l'usine de béton Bajil était utilisée pour la construction de tunnels et d'autres infrastructures militaires, contribuant ainsi aux capacités économiques et militaires des Forces armées yéménites.
Reuters a rapporté que ce port est le deuxième plus grand port de la mer Rouge après Aden, et qu'il est le point d'entrée d'environ 80 % des importations alimentaires du Yémen.
L'attaque du 5 mai a marqué la sixième série de frappes aériennes israéliennes au Yémen depuis juillet 2024, et la première depuis janvier. L'armée israélienne avait suspendu ses opérations de représailles contre le Yémen après le début d'une campagne aérienne américaine plus tôt dans l'année.
Un responsable américain s'exprimant sous couvert d'anonymat à l'agence Reutersa a déclaré que les forces américaines n'ont pas participé activement aux frappes de lundi, mais qu'il y eu néanmoins coordination générale entre les deux alliés.
Les frappes israéliennes faisaient suite à une attaque au missile balistique lancée la veille par les Forces armées yéménites (YAF) dirigées par Ansarallah contre l'aéroport Ben Gourion en Israël.
Le missile a atterri à l'intérieur du périmètre de l'aéroport, près du terminal 3, blessant six personnes et creusant un énorme cratère. Les compagnies aériennes internationales ont suspendu leurs vols.
Israël utilise l'aéroport Ben Gourion pour réceptionner des livraisons d'armes en provenance des États-Unis destinées au génocide qu'il poursuit à Gaza.
En octobre 2023, le Times of Israel a publié un article sur les livraisons d'armes américaines à Israël, accompagné d'une photo d'un avion de transport militaire américain livrant des véhicules blindés à l'armée israélienne à l'aéroport Ben Gourion.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que l'Iran est également responsable de l'attaque de l'aéroport et a promis une réponse ferme à la fois au Yémen et à l'Iran, déclarant : "Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais il y aura de nombreuses ripostes".
L'Iran a nié toute implication dans l'attaque de Ben Gourion, affirmant que celle-ci relève d'une décision indépendante d'Ansarallah et de la YAF, tout en mettant en garde Israël contre les conséquences d'une attaque.
Traduit par Spirit of Free Speech