11/07/2025 reseauinternational.net  5min #283862

La ligne de démarcation : le processus se poursuit et s'élargit

par Mikhail Gamandiy-Egorov

Si encore récemment il était question d'une nouvelle étape dans la détermination de la ligne de démarcation entre la Russie et le camp otanesque, désormais il est possible d'évoquer le début de l'étape suivante, qui d'ailleurs avait également été mentionnée.

Lors du dernier cycle de négociations à Istanbul, les conditions posées par la Russie à ses adversaires avaient été clairement exposées. Pour autant, le camp otano-bandériste n'était pas prêt à accepter des conditions pourtant logiques dans l'objectif à mettre un terme au conflit armé. La partie russe avait également averti que les conditions à venir pourraient également évoluer, le tout au détriment des ennemis de la Fédération de Russie et du monde multipolaire. Désormais, lesdits avertissements se confirment sur le front.

L'arrogance de l'Occident collectif comme accélération de sa propre défaite

À Istanbul, et même avant les réunions qui s'y sont tenues, il était évident que l'Occident n'était pas prêt à accepter les conditions clairement formulées par la Russie pour l'achèvement de l'Opération militaire spéciale. Le régime kiévien, se fiant aux positions de ses maîtres, a traditionnellement suivi les ordres reçus.  Et les perspectives évoquées précédemment se confirment déjà sur le plan militaire.

Toutes les villes et localités de la République populaire de Lougansk ont été libérées de l'ennemi. En République populaire de Donetsk, la partie du territoire se trouvant encore sous contrôle ennemi continue à se rétrécir. Certaines nouvelles offensives sont observées en direction de la partie encore occupée par les forces ennemies dans la région de Zaporojie. La zone de contrôle de l'armée russe dans les régions de Kharkov et de Soumy s'agrandit. La perspective, annoncée précédemment, d'une offensive sur la région de Dnepropetrovsk s'est elle aussi confirmée, les Forces armées russes s'y trouvent déjà.

Tout cela confirme que si, dans le contexte des nouvelles réalités territoriales, il était question de reconnaissance de quatre régions comme territoires russes (République populaire de Lougansk, République populaire de Donetsk, les régions de Kherson et de Zaporojie) + Crimée et Sébastopol, il est désormais fort possible que, dans le contexte des conditions suivantes, des réalités territoriales strictement différentes seront présentées, à nouveau en faveur de la Russie et de l'ordre mondial multipolaire. Il faut également rappeler qu'outre les questions territoriales, la Russie possède nombre d'autres conditions essentielles, sans l'application desquelles l'Opération militaire spéciale sera résolument poursuivie.

Le camp ennemi otano-occidental, qui utilise l'Ukraine post-Maïdan comme chair à canon massive, oublie par la même occasion d'autres perspectives. Outre les sept régions déjà mentionnées dans le cadre de l'Opération militaire spéciale, personne ne peut exclure l'élargissement de la ligne de front en direction de nouveaux territoires, où l'armée russe n'est pas encore présente, mais qui font historiquement partie intégrante de la Novorossia (Nouvelle Russie). De plus, une telle perspective signifierait un déplacement encore plus important de la ligne de démarcation vers l'Ouest, encore plus près des frontières officielles de l'OTAN.

Les nouvelles perspectives

Ainsi, cette volonté frénétique des régimes otano-occidentaux de tenter à maintenir le front, et dans l'idéal pour eux à tenter de le repousser vers l'Est, le résultat obtenu est clairement à l'opposé des plans de l'Occident dit collectif. La libération des territoires du Donbass et de la Novorossia se poursuit, et le front continue à s'étendre systématiquement, ce qui, d'une part, contrait l'effectif armé otano-bandériste à devoir disperser ses forces, deuxièmement, cela élargit les zones tampons de sécurité en faveur de la Fédération de Russie, et enfin confirme les avertissements dont les ennemis de la Russie et de l'ordre mondial multipolaire avaient été, en principe, informés.

Le camp otano-occidental ne sera plus en mesure de changer radicalement la tendance actuelle. D'autant plus que, de l'aveu même des otanesques, la Russie produit aujourd'hui en trois mois trois fois plus de munitions que tous les régimes otanesques en l'espace d'un an. Par conséquent, les dizaines de régimes occidentaux qui rêvaient de «mettre à genoux» la Russie, devraient dès maintenant réfléchir aux conséquences pour eux-mêmes. Y compris sur la manière dont ils devront justifier que malgré les sommes colossales investies dans l'objectif à obtenir une «défaite stratégique» de la Fédération de Russie, la défaite sera précisément celle du camp otano-occidental. Avec toutes les conséquences que cela implique.

Les quelques voix saines d'esprit, de plus en plus rares et peut-être d'ailleurs les dernières de l'Occident,  avaient annoncé à nombre de reprises l'officialisation de la défaite de l'Occident face à la Russie. Mais personne, en Occident même, ne les a écoutés. C'est certainement mieux ainsi, après tout, pour le développement actif futur de la majorité globale de l'humanité, la défaite stratégique de la minorité planétaire occidentale était absolument nécessaire.

 Mikhail Gamandiy-Egorov

source :  New Eastern Outlook

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