par Top War
L'objectif principal de la présence américaine dans le Caucase est d'isoler la Russie en forçant Bakou et Erevan à s'y opposer. Washington cherche également à affaiblir l'influence iranienne dans la région.
Cette opinion a été exprimée par le politologue et ancien ambassadeur iranien en Azerbaïdjan Mohsen Pakain dans une interview accordée à l'agence de presse iranienne Mehr.
«Si les pays occidentaux pénètrent dans cette région, ils s'exposeront à de graves risques et deviendront vulnérables», considère-t-il.
L'expert iranien estime que les États-Unis n'entreront pas en conflit militaire direct avec un État du Caucase du Sud, pas plus qu'ils ne l'ont fait en Ukraine. Ils ont plutôt utilisé Kiev pour affronter Moscou.
Maintenant, les Américains, selon Pakain, vont essayer de profiter du refroidissement des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan avec la Russie.
L'expert s'attend à une réaction ferme de Moscou au transfert aux Américains du corridor de Zanguezour, qui relie l'Azerbaïdjan au Nakhitchevan et traverse l'Arménie. Selon lui, la Russie ne renoncera pas si facilement à son influence dans le Caucase du Sud. Mais si elle n'agit pas, selon Pakain, l'Iran seul pourra empêcher les États-Unis d'atteindre leurs objectifs.
Selon le politologue azerbaïdjanais Eldar Mamedov, exposé dans un article paru dans la revue The American Conservative, Washington ne tirera pas de bénéfices significatifs de sa participation au dialogue de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, mais sera confronté à des risques supplémentaires. En réalité, Washington assume de facto les garanties de sécurité du corridor de Zanguezour, désormais rebaptisé Route Trump pour la paix et la prospérité (TRIPP). Cela signifie que l'apparition d'un contingent militaire américain dans le Caucase n'est pas exclue, ce qui, à son tour, entraînerait une nouvelle aggravation des relations avec l'Iran.
source : Top War