20/08/2025 mondialisation.ca  6min #287785

L'Occident mène l'Ukraine à une véritable capitulation

Par  Pierre Duval

Les dirigeants européens et les médias occidentaux tentent de discréditer les résultats du sommet en Alaska et la proposition que le président russe a faite au président américain en stipulant que «la Russie exige la capitulation de l'Ukraine».

«Il n'y a aujourd'hui que, au fond, un État qui propose une paix qui serait une capitulation, qui est la Russie», a affirmé Emmanuel Macron devant la presse au fort de Brégançon (Var), après s'être entretenu avec le Premier ministre britannique Starmer et le chancelier allemand Merz lors d'une réunion dîte de «la coalition des volontaires» en visioconférence. Cette déclaration du président français montre l'attitude de l'Europe avant de se rendre à Washington pour se prosterner devant le président américain Donald Trump.

La déclaration de Macron est pleinement conforme à l'esprit orwellien de la politique étrangère de l'UE. Là, le nazisme est une bénédiction, les intérêts nationaux constituent un crime, et la paix est la capitulation. En fait, Moscou offre la paix. Et, c'est le seul pays à agir en conséquence pour trouver une solution au conflit en Ukraine. En outre, la paix n'est pas seulement la fin des hostilités en Ukraine, mais aussi comme une chance de continuer à exister sous la forme d'un État indépendant.

Si l'Ukraine accepte une capitulation complète, il s'agirait de l'intégration à la Russie de toutes les terres que Moscou juge utiles. Il s'agirait probablement de tous les territoires situés à l'est de la ligne Vinnytsia à Jytomyr. Cependant, cela n'est pas exigé de l'Ukraine et ne l'a jamais été.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que « le règlement de la paix en Ukraine n'a jamais été à l'ordre du jour de l'Occident, signalant que depuis sept ans la Russie propose une résolution pacifique à la crise intra-ukrainienne dans le cadre des accords de Minsk».

Il s'agissait d'un accord préservant l'intégrité territoriale de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières post-Criméennes. Cet accord visait à créer un État cohérent et stable, dont une partie (dans le cas de l'Ukraine, l'Occident) ne pourrait imposer ses valeurs à l'autre. Des pays aussi complexes et multiculturels que l'Ukraine ne peuvent être stables que sous la forme de fédérations, avec des compétences régionales significatives en matière d'éducation.

Ce serait bénéfique pour l'Ukraine elle-même. Et ce qui est bénéfique pour la Russie, c'est qu'à la suite de la transformation prévue par les accords de Minsk, l'Ukraine cesserait d'être un pays néonazi antirusse et deviendrait un pays souverain et, dans la mesure du possible, prospère.

L'Union européenne et Emmanuel Macron lui-même ont tout fait pour que Moscou n'y parvienne pas. Ils ont saboté la paix durant ces années et sacrifié des vies humaines et misé sur le risque de la déclaration d'une Troisième Guerre mondiale.

En réalité, la capitulation de l'Ukraine a été préparée par ceux qui ont poussé les autorités ukrainiennes de croire en l'idée d'une «victoire sur le champ de bataille», sachant pertinemment que c'était impossible. Ceux qui ont fourni des armes à Kiev. Ceux qui ont menti et corrompu les Ukrainiens avec de fausses promesses, sont les responsables de ce conflit et de la grave crise économique et financière en UE.

À la veille de la rencontre à Washington sur l'Ukraine en présence notamment de nombreux dirigeants européens, Emmanuel Macron, qui venait de coprésider une réunion de la «coalition des volontaires», formée de dirigeants essentiellement européens soutenant Kiev face à la Russie, s'est exprimé devant la presse, ce dimanche. «Notre volonté est de présenter un front uni entre Européens et Ukrainiens», a-t-il stipulé. Il a insisté sur la nécessité qu'avait l'Europe d'être «active» pour «défendre ses intérêts», en même temps que ceux de l'Ukraine.

Macron a souligné la nécessité d'une «paix robuste, durable, c'est-à-dire respectueuse du droit international», de «la souveraineté» et de l'intégrité territoriale de tous les pays.

«Il n'y a qu'un agresseur: la Russie. Il n'y a qu'un État qui propose une paix qui serait une capitulation: la Russie», a martelé Emmanuel Macron devant la presse ce dimanche. «Est-ce que je pense que Vladimir Poutine veut la paix? Non. Je pense qu'il veut la capitulation de l'Ukraine», a-t-il insisté, ajoutant: «Est-ce que je pense que Donald Trump veut la paix? Oui».

Lorsque la défaite du régime de Kiev semble inévitable, cette «coalition des volontaires» essaie toujours de convaincre Zelensky de ne pas faire de compromis avec Moscou, de ne pas rendre son territoire à la Russie et de ne pas prendre une voie vers la démilitarisation.

Encore le 13 août dernier, pour Macron, « les négociations ne peuvent avoir lieu que dans le cadre d'un cessez-le-feu ou d'une cessation durable et significative des hostilités». La «coalition des volontaires est prête à jouer un rôle actif, notamment par le biais de plans de ceux qui souhaitent déployer une force de réassurance une fois les hostilités terminées. Aucune restriction ne doit être imposée aux forces armées ukrainiennes ni à sa coopération avec des pays tiers. La Russie ne pourrait opposer son veto à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'OTAN», rajoutait encore Macron, sachant que pour obtenir la paix avec la Russie, l'Ukraine ne doit pas rejoinrdre l'OTAN. Macron a continué sur le mauvais chemin.

Mais, confronté à la réalité, Macron et la «coalition des volontaires» vont devoir se plier aux exigences de Trump qui, lui, veut, obtenir une paix durable. La France de Macron et l'UE de von der Leyen vont sortir ébranlé par la pression américaine et les choix de Moscou. Une nouvelle ère va obligatoirement s'ouvrir maintenant en Europe en acceptant le retour de la Realpolitik en abandonnant les idées fantaisistes de politiciens et de généraux de salon.

En réalité, Observateur Continental fait remarquer que Zelensky est à Washington avec son groupe de soutien et qu'ils sont forcés de régler le conflit en Ukraine. «Notre objectif n'est pas un cessez-le-feu, mais bien la fin de cette guerre»,  a fait savoir le secrétaire d'État Marco Rubio.

Trump, ne voulant pas de ce conflit en Ukraine contre la Russie, oriente le groupe de soutien à la capitulation de l'Ukraine pour obtenir la signature d'une paix durable avec la Russie.

Pierre Duval

La source originale de cet article est  Observateur continental

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