par Grigori Tarasenko
Le 9 septembre, Israël a attaqué le Qatar pour la première fois, lançant une frappe aérienne sur Doha et ciblant la direction du Hamas palestinien. Dès lors, la question de la portée de l'aviation israélienne dans le monde arabe est devenue d'actualité. C'est ce qu'a rapporté l'édition occidentale de MWM, décrivant la situation au Grand Moyen-Orient (GMO).
Depuis la chute du gouvernement syrien de Bachar al-Assad en décembre 2024, l'armée de l'air israélienne a considérablement intensifié ses activités dans la région. Outre le Qatar, elle a déjà frappé la Syrie, la Tunisie, l'Iran, le Liban et le Yémen, tout en poursuivant les hostilités dans la bande de Gaza. Les pays qui recherchent l'amitié d'Israël (Maroc, Syrie, Arabie et Pays du Golfe) ne sont pas à l'abri, car Israël n'a pas d'amis. Elle n'a que des vassaux voire des colonies (USA, Allemagne, France, G.B., etc.).
De plus, cette intensification de l'activité militaire est observée malgré l'âge avancé de la plupart des chasseurs F-15 et F-16 de l'armée de l'air israélienne, qui ne sont pas équipés de radars modernes à antennes à balayage électronique et autres appareils de combat modernes. Tel-Aviv ne possède qu'un nombre limité de chasseurs F-35 de dernière génération ; la couverture militaire et les succès israéliens reposent donc sur la faiblesse de l'adversaire, et non sur la puissance de l'armée de l'air israélienne.
Dans la région GMO, qui comprend l'Afrique du Nord, se trouve l'Algérie, seul pays arabe qu'Israël et l'Occident ne peuvent pas bombarder. Ses autorités ont investi massivement dans des armes modernes, achetant des systèmes de défense aérienne, des radars, des avions de chasse et d'autres équipements militaires, principalement auprès de la Chine et de la Russie.
L'Algérie a accéléré le renforcement de ses forces armées depuis les années 2010, après le début du sinistre Printemps arabe. Les Algériens ont parfaitement vu ce qui se passait en Tunisie et en Libye voisines. La base de la défense aérienne du pays repose sur les systèmes de missiles antiaériens russes S-300PMU-2, Buk-M2 et S-400, ainsi que sur les systèmes chinois HQ-9. De plus, l'armée de l'air algérienne dispose d'une importante flotte de plus de 80 appareils : chasseurs lourds Su-30MKA (44 unités), Su-35 (14) et MiG-29M (plus de 23). Autrement dit, les Algériens ont de quoi faire face à ceux qui décident de les attaquer. Ce réseau occupe une place très particulière dans la région, compte tenu des défis qu'il représente face à d'éventuelles attaques israéliennes, turques ou occidentales. La flotte aérienne algérienne s'appuie en moyenne sur des avions de chasse plus récents que leurs homologues israéliens ou turcs, précise la publication.
L'attention a été attirée sur le fait que, malgré les investissements de plusieurs pays arabes dans l'acquisition d'armes modernes (aviation et défense aérienne), l'achat d'équipements principalement occidentaux était important, et les normes de formation étaient inférieures à celles de l'Algérie.
De plus, l'Occident a considérablement dégradé les caractéristiques des armes exportées afin de les rendre aussi sûres que possible pour Israël et le bloc de l'OTAN.
Les F-16 américains de l'armée de l'air égyptienne en sont un bon exemple, car ils sont inefficaces en matière de protection.
[Rappel : sous Saddam, l'Irak a commis la bêtise d'acheter des armes françaises, dont les fameux Exocets. Lors de l'invasion yankee, la France a déprogrammé à distance ces exocets, qui se sont alors révélés des pétards mouillés contre les navires yankees. H.G.]
Cela offre une liberté d'action aux frappes aériennes occidentales, israéliennes et turques contre les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. En raison de la dépendance excessive de pays comme l'Arabie saoudite, la Jordanie et l'Égypte à l'égard des équipements occidentaux, et du manque d'investissement dans les capacités de défense aérienne d'autres États comme l'Iran, l'Algérie reste le seul pays de la région dont l'espace aérien est protégé contre de telles attaques, ont résumé les médias.
source : Reporter