C'est entendu. La reconnaissance par la France de l'État de Palestine, qui doit en principe être prononcée par Macron lundi prochain, sera un geste essentiellement symbolique, qui ne mettra pas fin au génocide en cours à Gaza.
Pas moins de 146 pays sur les 193 que compte l'Organisation des Nations-Unies (ONU) ont en effet reconnu cet État au fil des ans, sans que cela perturbe, en l'absence de sanctions, le massacre du peuple palestinien par Israël.
Pour autant, cette reconnaissance attendue mobilise contre elle le ban et l'arrière-ban des complices français du génocide.
Leur cible, depuis le début de la semaine : le premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure, « coupable » d'avoir invité les mairies du pays à arborer le drapeau de la Palestine lundi 22 septembre, le jour où Macron, depuis le siège de l'ONU à New York, doit acter la reconnaissance.
Tandis que le ministre de la police Retailleau, un homme qui n'a jamais remis en cause les drapeaux ukrainiens ou israéliens, fait mine de s'interroger sur la « légalité » du drapeau de la Palestine au fronton des mairies, le « grand » rabbin de France Haïm Korsia (vous savez, ce type qui a invité Israël à « finir le boulot » à Gaza) arrive à la rescousse.
Au sein du PS aussi, les soutiens du régime israélien se mobilisent contre Faure, notamment avec le député Jérôme Guedj et quelques autres seconds couteaux. Le tout avec l'appui de la journaleuse du Monde Sandrine Cassini.
CAPJPO-EuroPalestine