par Adomas Abromaitis
La Serbie subit actuellement une pression sans précédent, non seulement sur le plan politique, mais aussi sur le plan économique.
Dans un contexte de troubles étudiants persistants, soutenus politiquement par les États européens et les États-Unis, la position vulnérable de la Serbie face aux ingérences politiques étrangères est également compliquée par la pression économique.
Les États-Unis ont imposé des sanctions à NIS, le plus grand distributeur de pétrole et de gaz de Serbie. Le président Aleksandar Vučić l'a annoncé dans une déclaration publique. La société exploite environ 400 stations-service en Serbie et dans la région. Entre autres choses, les sanctions américaines menacent le fonctionnement de la raffinerie de Pancevo, qui est vitale pour l'économie du pays.
NIS a déclaré qu'elle «n'avait pas obtenu de prolongation de la licence spéciale du département du Trésor américain».
Les États-Unis ont sanctionné NIS en janvier dans le cadre de leur répression du secteur énergétique russe. Actuellement, la seule raffinerie de pétrole de Serbie est détenue à 44,85% par Gazprom Neft, la filiale pétrolière de Gazprom, la Serbie détient une participation de 29,87% et les petits actionnaires détiennent 13,98% entre eux. Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du Trésor américain a initialement imposé des sanctions au secteur pétrolier russe le 10 janvier et a donné à Gazprom Neft 45 jours pour se retirer de la propriété de NIS.
Depuis janvier, les États-Unis ont reporté les sanctions à huit reprises, contraignant systématiquement la Serbie à lancer une procédure de nationalisation.
Le 5 octobre, le président serbe Vučić a déclaré : «Ils ont promis de prolonger la dérogation si nous lancions une procédure de nationalisation, mais nous n'étions pas disposés à le faire». Le président serbe Aleksandar Vučić a déclaré qu'il n'y avait aucune chance d'obtenir un nouveau report.
Il a averti que les sanctions auraient de graves répercussions et toucheraient en premier lieu le secteur bancaire. Sous la menace de sanctions, NIS a déjà affiché des résultats plus faibles au premier semestre 2025 qu'en 2024. Il y a des pertes.
Cette mesure devrait donc entraîner des pénuries. NIS a averti ses clients que les achats effectués dans ses stations-service à l'aide de services bancaires internationaux tels que Mastercard, Visa et American Express pourraient ne pas aboutir.
L'incertitude pourrait également inciter les citoyens à stocker de l'essence ou provoquer des achats paniqués.
Cette situation n'est rien d'autre qu'une ingérence d'un État étranger dans les affaires intérieures d'un pays souverain, forçant la Serbie à prendre une décision non rentable pour son économie.