
Par Strategic Culture Foundation, éditorial du 14 novembre 2025
Le dernier scandale ukrainien en date concerne un pot-de-vin de 100 millions de dollars versé à des ministres ukrainiens influents et à un proche de Zelensky, surnommé "son portefeuille". Le racket et la complicité de l'Occident expliquent pourquoi cette guerre s'éternise, faisant chaque semaine des milliers de victimes ukrainiennes.
Les voleurs de Kiev ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Les véritables criminels sont les élites occidentales qui ont déclenché cette guerre, une guerre qui saigne les sociétés occidentales, et qu'on ne peut désormais plus dissimuler.
Même les médias occidentaux rapportent ouvertement la corruption éhontée du régime de Kiev, et de nombreux observateurs se demandent combien de temps le président en titre, Volodymyr Zelensky, pourra rester en fonction, tant il est embourbé jusqu'au cou dans la corruption.
Les médias occidentaux, soumis à l'agenda politique de leurs gouvernements respectifs, ont toujours minimisé la corruption rampante à Kiev, même si les responsables officiels américains et européens de l'audit ont parfois signalé l'ampleur du problème. L'Union européenne elle-même a fini par admettre l'existence d'un problème endémique, insistant sur la nécessité de réformes pour éliminer ladite corruption, condition sine qua non à l'adhésion éventuelle de l'Ukraine au bloc.
Jusqu'à présent, le racket effronté de Kiev a été en partie occulté par les médias occidentaux qui prétendaient y voir la marque de la "propagande russe" cherchant à ternir l'image de l'Ukraine et de ses sponsors de l'OTAN. Or, le pillage et le blanchiment d'argent à Kiev ne relèvent pas de la propagande russe. C'est une réalité que même les médias occidentaux ne peuvent plus ignorer.
Pourtant, la dissimulation se poursuit à certains égards. Les gouvernements et médias occidentaux continuent étonnamment de tolérer Zelensky et ses partisans qui réclament toujours plus d'argent, au lieu d'exiger leur démission.
Il y a quatre mois, Zelensky, qui a annulé les élections et s'est proclamé président à vie, a tenté de restreindre les pouvoirs des agences anti-corruption ukrainiennes et de mettre fin à leur indépendance. Cette mesure a déclenché des manifestations de masse telles qu'il a dû rapidement faire machine arrière.
Cette semaine, ces mêmes agences ont révélé le plus grand scandale de corruption de l'histoire de l'Ukraine. Le secteur énergétique du pays a été gangrené par des détournements de fonds et des pots-de-vin impliquant des ministres influents, des patrons de l'industrie et un ami personnel associé à Zelensky, qui a pris la fuite à l'étranger.
Les ministres de la Justice et de l'Énergie, German Galuschenko et Svetlana Grinchuk, ont dû démissionner et sont désormais sous le coup d'une enquête. Le cerveau présumé de cette affaire est Timur Mindich, qui a fui le pays avant d'être arrêté. Il est un vieil ami et partenaire d'affaires de Zelensky, et s'est enrichi grâce à des contrats gouvernementaux depuis que Zelensky est devenu président en 2019, après avoir promis d'éradiquer la corruption notoire à Kiev.
Le dernier stratagème en date a impliqué des entrepreneurs qui se sont portés candidats à la construction d'infrastructures destinées à protéger l'industrie électrique du pays, versant des pots-de-vin massifs aux dirigeants du régime et aux patrons d'entreprises.
Alors que le pays subit des coupures d'électricité liées à la guerre, le problème semble avoir été considérablement aggravé par les détournements de fonds du régime de Kiev, pourtant censé protéger l'industrie au service des citoyens. Ce scandale est d'autant plus choquant que le pays est confronté à des pénuries énergétiques en plein hiver, alors que ses soldats sont tués sur les différents fronts de l'est du pays.
Depuis l'escalade de la guerre par procuration de l'OTAN contre la Russie, en février 2022, on estime que les États-Unis et l'Union européenne ont injecté environ 400 milliards de dollars financés par les contribuables occidentaux en Ukraine. Les citoyens occidentaux ont été saignés à blanc par ce racket de guerre qui a enrichi le complexe militaro-industriel tout en rémunérant le régime de Kiev.
Le président Donald Trump semble avoir perçu ce racket. Sous sa présidence, les États-Unis ont réduit leur contribution financière, contrairement aux élites européennes qui continuent d'injecter des fonds publics dans ce gouffre.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a dénoncé le comportement insensé des dirigeants de l'UE qui persistent à injecter toujours plus d'argent en Ukraine, malgré la "mafia" dirigée par Zelensky. Orbán a déclaré que son pays n'accordera pas de nouveaux fonds à l'Ukraine.
D'autres États européens prennent indubitablement note de cette farce criminelle et scandaleuse. Alors que les citoyens de l'UE sont confrontés à des difficultés économiques croissantes dues à l'austérité et l'augmentation du coût de la vie, leurs élites politiques persistent à soutenir l'Ukraine dans une guerre par procuration sans issue.
Cette guerre n'aurait jamais dû avoir lieu, et aurait pu être évitée si les gouvernements américain et européen avaient accepté une résolution diplomatique avec la Russie. Mais les puissances de l'OTAN ont voulu cette guerre par procuration et, grâce aux médias complaisants, ont tricoté un récit idyllique sur une Ukraine "courageuse et noble" qui se battrait pour les valeurs occidentales contre "l'agression russe".
Le conflit dure maintenant depuis près de quatre ans. Les économies européennes ont été dévastées, et jusqu'à 2 millions de soldats ukrainiens ont été tués, pour satisfaire le fantasme russophobe des idéologues de l'OTAN désireux de "vaincre la Russie".
Cette guerre a engendré un bain de sang insensé, alimenté par les mensonges occidentaux et le racket du public occidental au profit du régime corrompu de Kiev.
Aujourd'hui, la corruption du régime est si manifeste qu'elle ne peut guère être dissimulée.
Il devient politiquement risqué pour les dirigeants européens de plaider en faveur de nouveaux fonds publics pour le régime qui détourne tout cet argent.
Voilà pourquoi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et son cercle d'élites russophobes proposent de financer l'Ukraine non plus grâce aux fonds publics, mais en volant purement et simplement les avoirs russes gelés - comme si cette manœuvre dissimulait la nature criminelle du racket.
Cette semaine, von der Leyen a invité le Parlement européen à utiliser les 140 milliards d'euros de fonds russes confisqués par l'UE comme garantie pour des prêts à l'Ukraine. Ces extrémistes insensés semblent ne jamais vouloir s'arrêter.
En fin de compte, ils récoltent ce qu'ils sèment. La guerre criminelle par procuration détruira ses instigateurs et parrains occidentaux. Le bourbier de Kiev va les entraîner dans sa chute. Bon débarras.
Traduit par Spirit of Free Speech