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Soldat soudanais. [Photo d'illustration]
Washington sanctionne un réseau recrutant des ex-soldats colombiens pour les FSR au Soudan. Les États-Unis intensifient leurs démarches diplomatiques pour une trêve, sans succès. Les FSR demeurent accusées d'atrocités, alors que le conflit reste alimenté par des soutiens étrangers.
Les États-Unis ont annoncé une nouvelle série de sanctions visant un réseau, en grande partie colombien, accusé de recruter d'anciens militaires pour renforcer les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan.
Cette décision intervient alors que Washington tente de relancer les efforts diplomatiques pour obtenir une trêve dans une guerre qui a plongé le pays dans la pire crise humanitaire mondiale selon l'ONU. Malgré une intensification des contacts, notamment avec l'Égypte et l'Arabie saoudite, aucun progrès tangible n'a encore été atteint.
Des mineurs recrutés
Le département du Trésor cible quatre individus et quatre entités accusés d'alimenter le conflit, dont l'Italo-Colombien Alvaro Andres Quijano Becerra, présenté comme un acteur clé du recrutement et de la formation de combattants, y compris de mineurs, au profit des FSR.
Les sanctions prévoient une interdiction d'entrée aux États-Unis, le gel d'avoirs et l'interdiction de tout soutien matériel ou financier. Washington affirme qu'un flux continu de soldats colombiens rejoint les rangs paramilitaires depuis 2024, participant à des batailles majeures telles que la prise d'El-Fasher.
Ces mesures reflètent le durcissement américain envers les FSR, accusées d'atrocités à grande échelle, alors que la diplomatie peine à enrayer un conflit qui oppose depuis 2023 les paramilitaires à l'armée d'Abdel Fattah al-Burhane.
Les déclarations du président Donald Trump, se disant « horrifié » par les violences, n'ont pour l'heure pas infléchi la dynamique d'un conflit où ingérences étrangères, massacres de civils et fragmentation régionale se superposent.