12/12/2025 investigaction.net  13min #298775

 L'info utile se partage #1

L'info utile se partage #2

Daniel Garcia

Guerre d'extermination = guerre de l'information. Cacher les crimes de l'occupation, cacher les Palestiniens ou les diaboliser.
Investig'Action vous apporte ces infos et témoignages pour soutenir la résistance. Partagez  ! Merci.

Déclaration négationniste sur le génocide à Gaza de l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton

Lors du sommet Israel Hayom (2 décembre 2025 à New-York), l'ancienne secrétaire d'État a attribué la critique croissante d'Israël chez les jeunes Américains à la « propagande » sur TikTok, qu'elle juge responsable d'une mauvaise image d'Israël.

Hillary Clinton  affirmeque les réseaux sociaux ont influencé non seulement « les suspects habituels » mais aussi « de jeunes Juifs américains qui ne connaissent pas l'histoire et ne comprennent pas. »

L'Institut Lemkin considère ces propos comme  un déni du génocide commis par Israël contre les Palestiniens. Elle souligne que les jeunes ne sont pas dupes de la propagande mais qu'ils réagissent à des preuves directes et massives de violences documentées en ligne.

L'organisation rappelle que de nombreuses organisations internationales, l'ONU et des instances juridiques ont qualifié les actions d'Israël à Gaza de génocide, sur la base de rapports documentés.

Hilary Clinton s'inquiète moins de la violence elle-même que de la perte de contrôle sur le « récit » médiatique, désormais exposé en direct et non filtré.

l'«  Institut Lemkin pour la Prévention du Génocide » est une ONG internationale consacrée à l'alerte précoce et à la prévention des génocides et crimes de masse, qui se réfère à l'œuvre du juriste  Raphaël Lemkin, inventeur du terme « génocide ».

L'Institut s'est  prononcé à plusieurs reprises sur Gaza et qualifie la situation de génocide commis par Israël contre les Palestiniens, en s'appuyant à la fois sur son propre cadre analytique et sur le droit international.

Hillary Clinton a reçu plus de  4 millions de dollars du lobby israélien AIPAC.

L' AIPAC, ou American Israel Public Affairs Committee, est un puissant groupe de pression pro-israélien aux États-Unis, qui milite pour renforcer les relations américano-israéliennes via l'aide économique, militaire et le soutien diplomatique à Israël.

Classé parmi les lobbies les plus influents (2e par Fortune en 1997), il est accusé de favoriser une ligne pro-Israël dure, au détriment d'une politique équilibrée sur le Moyen-Orient, et de ne pas représenter l'ensemble des Juifs américains.

La conférence Israel Hayom à New York est un événement organisé par la milliardaire Miriam Adelson. Elle est l'une des principales donatrices privés de la campagne de Trump a qui elle a versé plus de 100 millions de dollars en 2024.

Elle est éditrice/propriétaire du quotidien gratuit  Israël Hayom, un média très influent en Israël, historiquement favorable à Benjamin Netanyahou. Ses prises de position publiques mêlent un sionisme religieux-national, un soutien assumé aux colons et une hostilité marquée envers tous les adversaires d'Israël.

Elon Musk et la milliardaire Miriam Adelson ont versé a eux seuls  175 millions de dollars en soutien à la campagne de Donald Trump

Notons la prodigalité du lobby pro-Israël aux États-Unis que ce soit pour les Démocrates (Hillary Clinton) ou les Républicains (Donald Trump).

Israël, première destination des élus américains : quand les voyages dictent la politique

Le site web américain d'information indépendant Mondoweiss, a analysé dernièrement un outil moins connu du lobby israélien :  les voyages gratuits offerts aux membres du Congrès américain.

Ces déplacements constituent une voie d'influence parallèle aux campagnes électorales et au lobbying direct.

En 2025, Israël représente près d'un quart de tous les voyages internationaux offerts aux élus américains. Entre janvier et septembre 2025, les membres de la Chambre ont accepté 156 invitations en Israël, contre 117 sur toute l'année précédente. Le Royaume-Uni arrive loin derrière, avec moins de la moitié de ces visites.

Au Sénat, les voyages sont moins fréquents mais Israël reste une destination majeure (près d'un cinquième des déplacements privés).

L'American Israel Education Foundation (AIEF), branche à but non lucratif de l'AIPAC, est le principal sponsor (environ 60 % des voyages).

Principales destinations des voyages internationaux offerts

Voyages financés par des sponsors privés des membres et employés de la Chambre des représentants en 2025

D'autres organisations financent aussi des voyages comme J Street Education Fund (pro-Israël libéral), qui inclut des rencontres avec colons et Palestiniens. Et l'U.S.-Israel Education Association, qui défend une vision biblique et milite pour la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie.

Ces voyages visent à renforcer l'image d'Israël auprès des décideurs américains et à imposer la vision israélienne des événements marginalisant ainsi les revendications palestiniennes.

Enquête Disclose : « Il n'y avait pas d'armes vendues... jusqu'à ce qu'on les saisisse »

Après une  enquête du site d'investigation  Disclose révélant l'envoi de pièces détachées pour drones israéliens, le ministère des Armées a ordonné l'arrêt des livraisons de l'entreprise française Sermat vers Israël.

Le 21 octobre 2024, des agents des douanes ont saisi huit générateurs électriques destinés à Elbit Systems, confirmant la décision de bloquer les exportations.

Sermat avait fourni à Elbit Systems des alternateurs et moteurs électriques pour les drones Hermes 900 et Hermes 450, utilisés par l'armée israélienne à Gaza. Le Hermes 450 a été impliqué dans une frappe ayant  tué sept membres de l'ONG World Central Kitchen.

Disclose déplore que le gouvernement français n'a agi qu'après la publication de l'enquête, malgré les déclarations officielles affirmant qu' « il n'y a pas d'armes vendues à Israël ».

Cette affaire illustre la faiblesse du contrôle démocratique sur les exportations d'armement. En 2024, près de 76 millions d'euros de biens à double usage ont été autorisés vers Israël, sans transparence sur leur nature ni leur usage.

Exécution sommaire de deux Palestiniens par des soldats israéliens

Cisjordanie |Une  enquête conjointe de  B'Tselem et d' INDEX ONG révèle comment l'occupation israélienne a exécuté les frères Khaled et Nidal 'Amirah à Naplouse le 10 juin 2025.

Capture d'image de la vidéo de l'enquête (Cette vidéo est soumise à une limite d'âge par YouTube)

Lors d'un vaste raid sur la vieille ville de Naplouse, les forces israéliennes ont abattu les frères palestiniens Nidal et Khaled 'Amirah.

Selon l'armée, les deux frères auraient été des « terroristes » ayant essayé de prendre l'arme d'un soldat et blessé quatre autres, ce qui aurait poussé les militaires à agir en légitime défense. Cependant, les résultats des expertises médico-légales ainsi que les témoignages contredisent cette version et révèlent qu'il s'agit d'une tentative de légitimer un crime injustifiable.

Nidal 'Amirah et Khaled 'Amirah, victimes de l'armée d'occupation

L'enquête a établi que les frères 'Amirah ne se sont pas opposés aux soldats et ne représentaient aucune menace : Khaled a été exécuté d'une balle dans la tête à bout portant alors qu'il était plaqué au sol et entouré de soldats armés, et Nidal a été abattu dans le dos à bout portant alors qu'il était dans l'incapacité de fuir.

Les soldats ont également empêché les secouristes présents de leur prodiguer des soins médicaux. L'assassinat criminel des frères 'Amirah prouve une fois de plus les conséquences de la politique israélienne de tirs à vue délibérés, qui permet un usage illégal, disproportionné et systématique de la force létale contre les Palestiniens.

Israël a ainsi tué  plus de 1 000 Palestiniens en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) depuis le 7 octobre 2023. 1 sur 5 était un enfant (213 enfants au total). Parmi les victimes on dénombre 20 femmes et au moins 7 personnes handicapées. Ce bilan représente 43 % de tous les Palestiniens tués en Cisjordanie au cours des 20 dernières années.

La plus jeune victime est  Laila Khatib, âgée de deux ans, tuée par balle par les forces de sécurité israéliennes dans sa chambre à As Shuhada, près de Jénine. Laila a été tuée le 25 janvier 2025 lors de l'opération israélienne dite « Mur de fer », qui a entraîné le démantèlement de trois camps de réfugiés palestiniens à Jénine et Tulkarem. Autre exemple récent de meurtre d'enfants : le 8 septembre, Islam Majarmeh et Mohammad Musaqla, tous deux âgés de 14 ans, ont été tués par l'armée israélienne alors qu'ils tentaient de regagner le camp de réfugiés de Jénine, sans représenter la moindre menace pour les soldats.

 Laila Mohammad Ayman Khatib, deux ans, a été abattue par les forces israéliennes alors qu'elle dînait avec sa famille près de Jénine le 25 janvier. (Photo : avec l'aimable autorisation de la famille Khatib)

I slam Majarmeh et Mohammad Musaqla, tous deux âgés de 14 ans, abattus par l'armée israélienne dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée

Gaza : le Hamas conditionne son désarmement à la fin de l'occupation

Le Hamas affirme être prêt à remettre ses armes à une autorité palestinienne souveraine et indépendante, mais uniquement si l'occupation israélienne cesse. La possession d' armes est liée à l'existence de l'occupation et de l'agression.

Le Hamas accepte le déploiement de forces de l'ONU comme force de séparation pour surveiller les frontières et le cessez-le-feu, mais refuse une mission internationale visant à le désarmer.

Khalil al-Hayya, chef du Hamas à Gaza, insiste sur le fait que les armes seraient placées sous l'autorité d'un État palestinien souverain.

En attendant,  le Bureau des médias du gouvernement de Gaza accuse Israël d'avoir commis 738 violations de l'accord de cessez-le-feu entre le 10 octobre et le 8 décembre 2025. Au moins 386 civils palestiniens tués (femmes, enfants, personnes âgées incluses) par frappes aériennes, drones, artillerie et tirs. Près de 1 000 blessés.

L'Aide humanitaire est insuffisante, en moyenne 226 camions/jour sont autorisés à entrer, contre les 500 prévus. Sur 36 000 camions attendus, seuls 13 511 ont pu entrer en 60 jours. En novembre, Tel Aviv n'avait autorisé que 28 % de l'aide prévue.

Selon le Bureau des médias du gouvernement de Gaza, Israël aurait enfreint à 738 reprises l'accord de cessez-le-feu entre le 10 octobre et le 8 décembre 2025. Durant cette période, au moins 386 civils palestiniens, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont perdu la vie à la suite de frappes aériennes, de tirs de drones, d'artillerie et d'armes à feu, et près de 1 000 autres ont été blessés.
L'aide humanitaire demeure insuffisante : seulement 226 camions sont autorisés à entrer chaque jour en moyenne, alors que 500 étaient prévus. Sur les 36 000 camions attendus, seuls 13 511 ont pu accéder au territoire en 60 jours. En novembre, Israël n'a permis l'entrée que de 28 % de l'aide planifiée.

La corde au cou de la justice : un régime qui déraille

Lors d'une audition de la commission de sécurité nationale de la Knesset portant sur un projet de loi visant à instaurer la peine de mort pour les Palestiniens accusés d'actes terroristes, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, arborait une épingle en forme de nœud coulant, symbole également affiché par d'autres membres de son parti, Otzma Yehudit.

Ben Gvir a précisé que ce nœud coulant n'était qu'une des méthodes envisagées pour appliquer la peine capitale aux terroristes, citant aussi la chaise électrique et l'injection létale parmi les alternatives. Selon le texte proposé, cette sanction ne s'appliquerait qu'aux Palestiniens de Cisjordanie ayant tué un citoyen israélien.

Connu pour ses provocations macabres, Ben Gvir s'est illustré dès sa jeunesse par des actes controversés, notamment en 1995 lorsqu'il s'est montré à la télévision  avec un ornement de capot de Cadillac volé à l'ancien Premier ministre Yitzhak Rabin, déclarant : « Nous avons dépouillé sa voiture, et nous l'aurons lui aussi. » Quelques semaines plus tard, Rabin était assassiné...

Le jeune Ben Gvir  exhibe une décoration de capot d'une Cadillac qu'il affirme avoir prise sur la voiture de Yitzhak Rabin peu avant son assassinat (capture d'écran)

Plus de 200 personnalités internationales signent une lettre ouverte appelant à la libération de Marwan Barghouti

Plus de  200 personnalités internationales, dont  Éric Cantona, Annie Ernaux, Sting ou encore Javier Bardem, signent une lettre ouverte appelant à la libération de Marwan Barghouti, emprisonné en Israël depuis 2002.

Figure du Fatah, 66 ans, parfois surnommé le "Mandela palestinien", il défend une solution politique au conflit et reste un possible successeur de Mahmoud Abbas. Cette initiative s'inscrit dans la campagne "Free Marwan", alors qu'Israël refuse sa libération malgré les échanges de prisonniers

 TRT France

Figure du Fatah, 66 ans, parfois surnommé le "Mandela palestinien", il défend une solution politique au conflit et reste un possible successeur de Mahmoud Abbas. Cette initiative s'inscrit dans la campagne  "Free Marwan", alors qu'Israël refuse sa libération malgré les échanges de prisonniers.

Envoyez-nous vos contributions, suggestions, remarques ! : partageons.les.infosinvestigaction.net

 investigaction.net