Beaucoup de nos lecteurs ont écrit aussi bien l'émission Les matins de Guillaume Erner, dans laquelle était invitée la sociologue franco-israélienne qu'au Monde qui lui a accordé une tribune dans laquelle elle a le culot d'affirmer que ce sont les juifs qu' »on veut priver de foyer » (sic) ! et accuse d'antisémitisme LFI, qui le tort de défendre les droits des Palestiniens.
» Cette haine religieuse puis raciale est devenue une haine politique, écrit-elle. Propagée dans le monde entier sous le couvert de l'antisionisme, elle épouse un projet antisémite ancestral : priver les juifs de foyer. »
Un de nos lecteurs de Clermont-Ferrand réagit ainsi :
« Dans le Monde du 18 décembre, Eva Illouz nous inflige encore une tribune qui cette fois-ci atteint des sommets de victimisation, d'aveuglement volontaire, de négationnisme et de mépris. Prenant prétexte de l'attentat horrible de Sydney, elle nous ressert l'assimilation antisionisme/antisémitisme patiemment forgée et répandue par la propagande israélienne. Si pour elle, le projet antisémite consiste à « priver les Juifs de foyer », comment s'appelle donc le projet consistant à priver les Palestiniens de foyer, sinon le sionisme ? Le sionisme fondé sur la négation de l'autre, le déni de la violence et la certitude colonialiste d'être dans le juste et le bon.
Suit une série d'affirmations toutes plus ridicules et odieuses les unes que les autres : l'existence du Hamas n'aurait rien à voir avec l'occupation israélienne, « from the river to the see » serait un slogan antisémite- mais que dire alors de l'annexion de fait de la Cisjordanie qui étend bien Israël de la rivière à la mer (voir les cartes exhibées par Netanyahou) ? Ensuite notre sociologue pousse l'aveuglement volontaire jusqu'à écrire « Il n'existe aucun autre cas où un peuple se voit refuser le droit de continuer à vivre dans son Etat avec une telle insistance obsessionnelle par une idéologie politique »,.
Eh bien, si ! Le cas du peuple palestinien victime de l'idéologie sioniste...
Après cela elle affirme qu'une rumeur, antisémite bien sûr, « voudrait qu'Israël prélèverait les organes de Palestiniens morts », le problème est que cette « rumeur » repose sur de nombreux indices concordants relevés en particulier sur les corps rendus à Gaza.
Après cela, le néga-sionisme d'E.Illouz donne toute sa mesure, niant le racisme israélien (elle a dû rater certains discours de Netanyahou ou de Ben Gvir), l'apartheid (comme chacun sait les Palestiniens jouissent des mêmes droits que les Israéliens, principalement celui de servir de cible à ces derniers), le nettoyage ethnique et le génocide (les Palestiniens ne sont ni chassés, ni tués, ni affamés bien sûr).
Enfin elle laisse éclater sa rage contre les manifestations de solidarités de « personnes [qui] n'ont aucune histoire personnelle ou biographique de victimisation ou de dépossession par l'Etat israélien », c'est pourtant cela la solidarité, se sentir concerné par la souffrance et l'injustice subie par autrui, on commence ici à douter de la lucidité de cette « sociologue de haut vol » qui cherche à noyer le poisson en accumulant un vocabulaire spécialisé destiné à brouiller la vue des lecteurs perçus évidemment comme peu éclairés (forcément moins que l'auteure...).
Proche de conclure elle se souvient qu'il existe des « vrais Palestiniens » (qui sont les faux ?) qui seraient « réduits à un rôle de figurants » par les affreux étudiants antisémites (il faut noter qu'E.Illouz est une universitaire qui apparemment déteste les étudiants), c'est bizarre parce que lorsqu'on écoute vraiment les « vrais Palestiniens » que nous disent-ils ? « Lorsque sous les bombes, on sait qu'à l'autre bout du monde des gens se mobilisent pour nous cela nous redonne courage et espoir, et aussi boycottez ! »
Enfin notre sioniste de choc nous ressert l'argument massue : « Israël s'est créé comme un pays de réfugiés », il y a aujourd'hui beaucoup de réfugiés de par le monde, j'en connais certains, je vais de ce pas leur dire qu'ils peuvent s'installer dans l'appartement d'E. Illouz et la chasser, manu militari s'il le faut, elle ne pourra qu'approuver... »
