24/12/2025 reseauinternational.net  8min #299867

L'Occident peut-il retrouver ses esprits

par Michel Matte

Retrouver ses racines. Oui, mais quelles racines?

L'Occident est en crise. Les observateurs dressent un portrait sombre de la dérive de la civilisation occidentale. Pour retrouver son dynamisme celle-ci devrait renouer avec son identité chrétienne (1) Mais comment cela est-il possible?

Le modèle autoritaire

Est-ce nécessaire d'envisager la religion comme un rapport à l'autorité?

«Le christianisme a remplacé l'obéissance à la Loi par la croyance au dogme, soit l'obligation de faire par l'obligation de croire, ce qui est une forme de légalisme plus aliénante encore. Ce dogmatisme s'accompagne naturellement d'un mépris de la raison humaine» (2)

Il y a contradiction entre l'obligation de croire et la foi véritable. Croire par obligation n'est pas un acte de foi mais de soumission. C'est un parti-pris d'adhésion à un culte et un dogme sous l'autorité du clergé.

Une fois que l'individu délègue son devoir de conscience à une autorité toute-puissante, il se dégage de sa propre responsabilité. Cette posture est une invitation à la transgression. La désobéissance devient un acte de liberté, une affirmation de pouvoir à l'encontre de l'autorité jugée abusive. N'est-ce pas l'attitude la plus courante dans ce monde tourné vers l'égocentrisme et l'affirmation de soi?

D'autre part, le s autorités religieuses ne sont pas exemptes de tout blâme (3) L'utopie ultime de l'Église catholique c'est le sionisme lui-même (4) (5) Tout l'Occident chrétien s'est investi dans cette entreprise de conquête et de colonisation au nom de la religion et à l'encontre de ses principes. C'est le début des fléaux du mondialisme et du sionisme poursuivis sous le faux prétexte des droits de l'homme et du citoyen.

Dans ce système personne n'est responsable. Autrefois le clergé dictait la conduite des gens au nom de Dieu. Aujourd'hui les élites agissent au nom du peuple mais se tiennent rarement responsables devant lui.

La sagesse antique

Ce mépris de la raison humaine n'existe pas dans le stoïcisme.

«On peut résumer comme suit les trois principes qui sont au cœur de la logique, de la physique et de l'éthique des stoïciens :

(1) le primat de la raison : la raison est le don des dieux à l'homme et la partie supérieure de son âme, par laquelle il peut comprendre Dieu, le monde, et lui-même ;

(2) la divinité du Cosmos : par le Logos et par la Providence, Dieu est immanent dans le monde. Il est l'âme du monde, dont l'âme humaine est qu'une parcelle ;

(3) la morale naturelle : l'homme peut accéder par la raison à la compréhension et à la pratique de la vertu. Il n'y a pas d'autre chemin vers le vrai bonheur, qui est le bien-être de l'âme.» (6)

Les païens étaient polythéistes, voyaient Dieu en toute chose et ne niaient pas un Dieu unique. C'était simplement une façon différente de le représenter.

Les philosophes expriment cet accord entre la raison et la spiritualité :

«Les preuves de Platon exposées dans le Ménon, le Phédon, le Gorgias et le Philèbe reposent sur l'existence démontrable d'une âme immortelle, qui doit exister pour que les découvertes d'universaux dans la nature soient possibles. ()» (7)

Kepler, Leibnitz, Pascal, Hegel et Spinoza partageaient la mème vision. Même  la CIA conclut que l'âme est immortelle.

L'éthique stoïcienne vise à «vivre en harmonie avec les lois de la Nature»,

«Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter ce que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux changer, et la sagesse d'en connaître la différence.

Prière de la sérénité, Marc-Aurèle» (8)

Cette philosophie est fataliste mais elle a l'avantage d'être surtout réaliste. Elle se rapproche du bouddhisme (9).

La sagesse chrétienne

Par opposition, les religions restreignent l'explication de l'univers à leur seule interprétation dogmatique. Cette approche crée des conflits entre religions, entre raison et religion et entre religion et spiritualité. Ainsi Thomas d'Aquin a tenté d'appuyer le dogme chrétien sur la philosophie d'Aristote mais ce dernier ne croyait pas à l'immortalité de l'âme. (10) L'humaniste Pétrarque se moquait de «la secte folle et vociférante des scholastici» (11)

L'insistance sur le dogme au détriment de la raison crée un terreau fertile aux dérapages idéologiques. L'interprétation des uns et des autres devient dogme ou hérésie selon qu'elle se conforme ou non à la volonté du pouvoi (12) (13). Dans l'état actuel des choses, le dérapage est complet. Dans la version laïque, nous avons les sectes folles et leurs délires de réchauffement climatique, LGBTQ, wokisme, antisémitisme, antifacisme, mondialisme, marxisme, sanitarisme, technocratie, etc., etc.

En contrepartie, le christianisme propose une issue à la fatalité et au cycle de violence que nous impose l'histoire. (14) Encore faut-il s'en tenir à l'enseignement du Christ.

La sagesse populaire

Le peuple subit ces contradictions et doit s'adapter au régime dominant. La sagesse populaire s'appuie sur le gros bons sens et la culture héritée des expériences passées. Le peuple est davantage confronté aux réalités pratiques que ses élites. Son expérience spirituelle vient de la Nature et de la culture commune.

L'Église a canalisé cette énergie spirituelle en remplaçant les héros par les saints et le culte païen par le culte chrétien. Au-delà des divergences entre mythe et réalité, l'Église demeure un acteur social, culturel et moral de fait dans le combat pour la cause du peuple.

Les élites actuelles cherchent à détruire cette sagesse populaire (15). Les vaccins et autres méthodes visent à nous implanter des micro-puces connectées à des antennes 5G.« Une fois connecté au Système, votre Souveraineté Mentale est Anéantie : Le Nanocircuit lit vos pensées et vos émotions, Bloquant Toute Possibilité de Renaissance de la Sagesse. Vos Souvenirs sont Systématiquement Effacés et votre Conscience Soumise à une Neuromodulation forcée, transformant l'individu en un Automate Programmable. Incapable de supporter cette Guerre des Fréquences, votre corps en subit les conséquences : réactions indésirables et Morts Subites.

(...)

S'éveiller est un Acte de Résistance ; la Connaissance est l'Antidote à la Puce. Si vous ressentez le besoin de Déprogrammer votre réalité, avant qu'il ne soit trop tard.» (16)

L'Église peut jouer un rôle significatif dans ce combat de 5e génération. C'est pourquoi le général Flynn a publié un livre sur ce rôle de l'Église (17).

Conclusion

L'Occident peut retrouver ses sens et ses racines sous certaines conditions. D'abord il faut se défaire de la religion comme régime autoritaire, infantilisant et déresponsabilisant.

Pour y arriver il convient de renouer avec la sagesse antique du stoïcisme. C'est donner la priorité à la raison pour percevoir la réalité, découvrir Dieu dans la magnificence de la Nature, et atteindre la vertu en vivant en harmonie avec les lois de la Nature.

Le christianisme apporte un message d'espoir pour vaincre le fatalisme. Cependant l'insistance sur le dogme et le conformisme sectaire crée une opposition entre raison et religion, religion et spiritualité et favorise les dérapages irrationnels de notre époque.

Le peuple s'inspire de son héritage helléno-chrétien et de la culture commune. Dans ce cadre, l'Église est un acteur social, culturel et moral. C'est pourquoi elle doit contribuer au combat pour le salut de l'humanité si elle veut demeurer pertinente.

L'enseignement chrétien doit nous élever au-dessus du déterminisme de notre condition et faire de nous des cocréateurs du paradis avec Dieu.

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