
par Khider Mesloub et Robert Bibeau
Les frontières des États-Unis sont flexibles, et surtout extensibles au gré des intérêts nationaux de leurs capitaux. Rien n'arrête leur irrésistible besoin d'expansion sous la pression des lois de l'économie politique capitaliste. De facto, la Terre entière leur appartient pensent ces pirates: à plus forte raison les matières premières, le pétrole, le gaz, les terres rares.
À l'instar de l'État terroriste sioniste israélien, leur sous-fifre dont la Constitution ne fixe pas les limites du territoire à usurper. Ce qui est conforme au projet sioniste tyrannique de conquête de la Palestine du Mandat, conforme à la déclaration de son fondateur/dictateur, David Ben-Gourion, «Il ne s'agit pas de maintenir un statu quo. Nous devons créer un État dynamique, orienté vers l'expansion» afin d'accomplir le mandat que nous a confié les puissances impériales de tutelles...
Au début des années 1960, le défunt président américain, John F. Kennedy, a déclaré le plus normalement du monde que «Nos frontières aujourd'hui sont sur tous les continents» sous les applaudissements hystériques de la bourgeoisie «démocratique» occidentale (sic).
En effet, dans un souci permanent de domination du monde, l'Amérique élargit sans cesse son périmètre d'endiguement des pays à l'échelle du globe (Comme Israël et ses ramifications lobbyistes sionistes/fascistes enserrent les États du Moyen-Orient pour perpétuer et étendre leur contrôle sur les ressources des vassaux de son suzerain américain), au-delà du territoire initialement conquis (1947-1948) afin de le « sécuriser » face à la Résistance des Palestiniens révoltés.
Pour assurer efficacement sa domination et mobiliser diligemment ses troupes, le pirate Américain a déployé presque 800 bases militaires dans cent trente pays tout comme son larbin israélien terroriste déploie des milliers de lobbyistes/propagandistes dans les instances gouvernementales et les rédactions des médias mainstream du monde entier pour imposer la puissance diplomatique et financière de son maître de Washington.
Et comment les flibustiers américains conquièrent ils les territoires, comment dominent ils le monde, comment s'emparent ils des énergies fossiles ? Par les guerres lucratives ! Telle est la criante réalité de ce pays en guerre permanente. Et la prochaine imminente guerre que ce pays s'apprête à déclencher, c'est contre le Venezuela, pays disposant des plus importantes réserves de pétrole de la planète.
«On veut récupérer notre pétrole», a annoncé officiellement et le plus normalement du monde le président américain Donald Trump. Dans une vision néocoloniale de l'Amérique latine, Trump et son administration avancent que le pétrole vénézuélien reviendrait de droit (de DIEU !?) aux États-Unis et à ses compagnies d'exploitation. Donald Trump le formule sans détour : «Ils ont volé nos droits pétroliers. Nous avions beaucoup de pétrole là-bas. Ils ont chassé nos entreprises. Et nous voulons les récupérer». Selon Trump le boucanier, les gisements pétroliers en sol vénézuélien seraient la propriété exclusive des États-Unis (sic).
Pour ce faire, l'administration Trump intensifie le blocus maritime contre le Venezuela et assume désormais ouvertement sa volonté de s'approprier ses ressources pétrolières, y compris par la guerre génocidaire, comme la guerre de proxy que les États-Unis mènent à Gaza contre les Palestiniens pour s'emparer du pétrole et du gaz.
Comme l'avait rappelé en 2004 le chef d'état-major de l'armée de terre, le général criminel de guerre Schoomaker : «L'Amérique est une nation de guerre. [...] Ce n'est pas un simple état d'urgence ou une crise passagère. C'est notre réalité, [...] un avenir de conflits incessants, de combats quotidiens, [...] où la paix sera désormais l'exception». Pour justifier l'état de guerre permanent des États-Unis, et surtout l'interventionnisme militaire tous azimuts, il invoque les menaces récurrentes qui pèseraient sur le pays de boucaniers agresseurs : «Les menaces sont devenues protéiformes et la guerre menée à distance insuffisante. [...] Contre certains ennemis, réseaux terroristes, États voyous ou mouvements insurrectionnels, la dissuasion n'a plus prise. Le combat doit être désormais engagé chez l'ennemi, car la simple punition exercée à distance ne suffit pas. Avec ces adversaires, la seule façon d'assurer la victoire est de mettre des troupes au sol, de s'imposer sur son territoire et de les détruire»... déclare le pirate avant l'abordage.
Ainsi, rien n'arrête ce pays conquérant et arrogant et déclinant. Il s'arroge le droit de déclencher la guerre comme bon lui semble. De porter la guerre sur n'importe quel territoire d'un pays souverain. De mener une guerre par pays interposé, comme il l'accomplit actuellement avec l'État voyou et corrompu ukrainien, instrumentalisé par les bandits de l'OTAN, engagé dans une guerre fratricide, après avoir mené une politique provocatrice et suicidaire à l'égard de la Russie.
«Si nous devons employer la force, c'est parce que nous sommes l'Amérique»
De manière générale, l'exceptionnalisme américain permet à n'importe quel président, fort du soutien du Congrès et du lobby du complexe militaro-industriel, de recourir à la force dans n'importe quel pays, sur tous les continents. Comme l'avait déjà rappelé, en son temps la cynique Madeleine Albright, secrétaire d'État criminelle de guerre de Bill Clinton, sur NBC TV le 19 février 1998 pour justifier l'invasion de l'Irak : «Si nous devons employer la force, c'est parce que nous sommes l'Amérique. Nous sommes la nation indispensable. Tête haute, nous voyons plus loin» (sic).
Autrement dit, en vue de maintenir leur prospère hégémonie, neutraliser les puissances émergentes rivales, les États-Unis sont disposés à mettre le feu à la planète toute entière...de fait, ils ne peuvent faire autrement.
Une chose est sûre, le budget militaire des USA représente presque la moitié des dépenses militaires dans le monde. Aujourd'hui il est estimé à presque 1000 milliards par an.
Comment justifient ils le montant gigantesque de ce budget militaire ? Par la fabrication permanente de nouvelles menaces, de nouveaux ennemis. Pour justifier la reconduction, à plus forte raison l'accroissement, des faramineux crédits militaires le Pentagone recourt à la fabrication d'ennemis putatifs, le communisme, le terrorisme, l'Iran, la Russie, la Chine, et aujourd'hui le Venezuela. Comme l'avait déclaré l'ancien secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, pour motiver le changement de cap de la politique d'agression américaine : «Le défi dans ce nouveau siècle est difficile, défendre notre nation contre l'inconnu, l'incertain, l'invisible et l'inattendu. Cela peut sembler a priori une mission impossible. Mais pour l'accomplir, nous devons mettre de côté les vieux modes de pensée et de planification confortables [...] afin que nous puissions préparer nos forces pour dissuader et vaincre les adversaires qui n'ont pas encore apparu pour nous défier»... inversion de la réalité ou l'agresseur se dit « agressé »... comme l'avait explicitement reconnu le réactionnaire Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants de 1995 à 1999, dans une fracassante et symptomatique déclaration : «On n'a pas besoin d'un tel budget de la défense pour protéger les États-Unis, on a besoin d'un tel budget de la défense pour mener le monde».
Pour ce faire, les États-Unis s'arrogent le droit d'intervention militaire à l'échelle mondiale, en vue de préserver leur domination économique, leur hégémonie militaire, leur suprématie culturelle, comme n'avait pas hésité à le rappeler sans vergogne un officier américain, Ralph Peters : «Le rôle de facto des forces armées américaines sera de maintenir le monde comme un lieu sûr pour notre économie et un espace ouvert à nos assauts culturels. Pour parvenir à ces fins, nous ferons un nombre considérable de massacres. Nous sommes en train de construire un système militaire fondé sur l'information pour exécuter ces tueries».
«Si nous ne gardons pas nos vertus barbares, acquérir les vertus civilisées ne nous servira à rien»
C'est ce même officier qui déclara en juillet 2017, bien avant Joe Biden, que le président russe Vladimir Poutine «est comparable» à Adolf Hitler (sic). «Il déteste l'Amérique. Il veut nous faire du mal.... La Russie est le mal. La Russie est notre ennemi» déclare le pirate américain.
Ce dogme belliqueux imprègne les riches milliardaires Américains, comme l'histoire nous l'a démontré. Il suffit juste de remplacer Poutine par Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Bachar el-Assad, Kim Jong-un, Kim Jong-un, Hugo Chávez, NicolasMaduro. Cela donne «Maduro est un ennemi à abattre, le Venezuela une nation maléfique à détruire».
L'existence des États Unis se fonde sur l'arme de la force, elle-même appuyée par la force économique, politique et militaire, source de sa richesse, de son hégémonie. Si, comme l'a écrit Clausewitz, la guerre constitue le prolongement de la politique par d'autres moyens, on peut affirmer qu'aux États-Unis, la guerre tient lieu de politique.
Pour les Américains, guerre et politique participent de la même logique. Elles visent la même finalité. La guerre constitue les canons de la politique. C'est ce qui s'appelle la politique de la canonnade. Certes, pour distinguer la guerre et la politique, Mao Zedong a écrit que «La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique avec effusion de sang». La société américaine n'est-elle pas la plus criminogène au monde ? Près de 2% de la populace yankee est en prison, le taux le plus élevé au monde (la Palestine génocidé et occupée exceptée).
De même, Aristote affirmait que « [nous] ne faisons la guerre qu'afin de vivre en paix » (dans sa formulation latine : Si vis pacem, para bellum, «si tu veux la paix, prépare la guerre»... proclamait ce salaud). Avec les Américains, cette formule est devenue : «Nous faisons la guerre dans le monde entier afin de vivre richement en paix chez-nous» (sic). Fondée sur la cruauté atavique raciste d'une idéologie nationaliste chauvine belliqueuse et esclavagiste, symbolisée par le génocide des Indiens, les bombardements incendiaires nucléaires des Japonais, le «gazage» au napalm des Vietnamiens, la discrimination institutionnelle des Afro-américains, la torture des prisonniers musulmans lors des dernières guerres d'Afghanistan, d'Irak, de Syrie et au Liban, la mentalité Yankee demeure fondamentalement criminogène et suprémaciste. Après avoir organisé ou suscité des dizaines de « changement de régimes » ou « Coups d'État » et de pogrom depuis un siècle en Amérique Latine, voilà qu'ils remettent ça au Venezuela.
Espérons que le peuple vénézuélien saura les bouter hors d'Amérique du Sud.