03/01/2012 centpapiers.com  4min #61737

Vous Avez Dit « devoir Electoral » ?

 evolspir

Qui a inventé cette rengaine « C'est un devoir de voter » ? Et encore « Nos anciens se sont battus pour çà ». Où, quand, comment ? Si seulement c'est vrai, pour les femmes en particulier, c'était pour aboutir à la réalité actuelle en France ?

La mathématique électorale est-elle rationnelle ? Les réflexions stratégiques que fait la majorité des électeurs plus ou moins politiquement cultivés, voire engagés, a fortiori i quand il y a deux tours sont-elles aussi pertinentes et logiques que chacun le pense ?

Déjà à quoi servent tous les votes moins un que le gagnant obtient en plus que son concurrent ? Surtout lorsqu'ils sont peu nombreux et qu'il y a beaucoup d'abstentions et où de votes blancs

Qui a obtenu 50,01 % des voix, qui plus est scandaleusement des seuls suffrages considérés comme exprimés, donc sans comptabilisation des votes blancs d'électeurs critiques, est-il meilleur pour l'intérêt général que celui qui a perdu l'élection avec 49, 99 % ?

Vu le culte totalement irrationnel et quasi religieux, et même globalement nuisible, qu'on nous a inculqué très jeune qui voudrait qu'un vote « majoritaire » (unique ou à deux tours) donne forcément un résultat, en fait d'homme ou de texte ou d'action, bon pour l'intérêt général, on ne le répétera jamais assez. :

« Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu'il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu'une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire » (Feu Alain Etchegoyen, ex-directeur français du Commissariat général au Plan dans « La démocratie malade du mensonge »)

La dictature évidemment non, la tyrannie à durée limitée au seul sens grec ancien peut-être ; mais, de préférence, la sophocratie (gouvernement des Sages) aidée par la consultation indicative au minimum semestrielle du peuple connecté de plus en plus nombreux sur les sujets de société plus ou moins brûlants, ce qui vaudra mieux qu'un sondage.

En ce sens déjà, en France, c'est carrément le mode actuel de désignation du président qu'il faudrait changer.

« Ifaudré » faire représenter la France par une ou un Sage élu(e) par le peuple parmi divers candidats de type vrais philosophes chevronnés (pas les faux genre BHL) promotionnés et/ou encouragés à se présenter par les internautes pouvant consulter leurs relations non branchés avant de « pré-voter » ; ce qui, là encore, vaudrait tout aussi bien qu'un sondage trafiqué. Avant un vote officiel.

A conditions express, d'une part, que cette ou ce Sage ait démontré avoir avant tout l'intelligence du coeur et donc le souci prioritaire des plus défavorisés et, d'autre part, qu'il/elles n'ait jamais fait de politique, celle avec un petit p de nos lamentables politiciens de tous bords, sauf comme erreur de jeunesse, durant quelques jeunes années à la limite.

Légitimés par de préférence au minimum 66 % du « peuple » inscrit, l'heureuse élue ou l'heureux élu, en tant que sage, ne pourrait pas faire pire que tous les présidents de la V°, que nous avons subi, bien au contraire. Et elle/il pourrait constitution-nellement n'approuver qu'un gouvernement de gens réellement compétents, avec le moins possible de carriéristes politiciens.

A défaut il n'est pas irresponsable et incivique de s'abstenir, sauf peut-être parfois, dans certains contextes pour les élections municipales. En effet faute de possibilité de voir comptabiliser son vote blanc « au dépens » du pourcentage des candidats, s'abstenir, quoique ce soit un choix regrettablement mélangé avec les non-choix des abstentionnistes involontaires ou « hors course », c'est une façon honorable et respectable de s'exprimer et de dire « Aucun des candidats ne me convient, voire au pire, ne me parait estimable ».

Ainsi donc, avant de s'abstenir ou de voter pour le moins pire essentiellement et d'abord contre l'autre, on peut toujours rêver à une amélioration très souhaitable des pratiques électorales pour ne pas désespérer.

Quoiqu'il en soit, que l'année nouvelle vous voit, en meilleure santé possible, avoir le plus souvent possible la satisfaction, non pas recherchée en premier, mais collatérale, d'avoir fait du bien autour de vous; ce qui ne coûte parfois pas grand chose, voire rien, et surtout ce qui devrait faire pour vous de 2012, malgré le contexte sociétal inquiétant, une bonne et même une excellente année.

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