
Par Middle East Monitor, le 19 juin 2025 à 20h30
Suivi de La participation de Londres à la guerre de Washinton & Israël contre l'Iran serait illégale, selon le procureur général
Quatorze avions cargo militaires américains et allemands, chargés d'équipements et de fournitures destinés à soutenir l'armée, ont été livrés en Israël alors que le conflit avec l'Iran se poursuit, a déclaré jeudi le ministère israélien de la Défense, rapporte l'agence Anadolu.
Le ministère a déclaré dans un communiqué que ces livraisons s'inscrivent dans l'opération de ravitaillement aérien et maritime qu'il mène depuis le début de l'attaque israélienne contre l'Iran le 13 juin.
Il a ajouté que cette livraison vise à soutenir la "préparation opérationnelle" de l'armée, précisant que ce lot s'ajoute plus de 800 avions cargo militaires arrivés depuis le début de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza le 7 octobre 2023.
Le ministère n'a pas révélé la nature des équipements, tandis que Washington et Berlin ne se sont pas exprimés à 17h45 GMT.
Les hostilités ont commencé vendredi lorsque Israël a lancé des frappes aériennes sur plusieurs sites à travers l'Iran, notamment des installations militaires et nucléaires, poussant Téhéran à lancer des frappes de représailles.
Les autorités israéliennes ont déclaré qu'au moins 25 personnes ont été tuées et des centaines blessées depuis lors dans des attaques de missiles iraniens.
Par ailleurs, en Iran, 639 personnes ont été tuées et plus de 1 300 blessées dans l'assaut israélien, selon les médias iraniens.
Traduit par Spirit of Free Speech
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La participation de Londres à la guerre de Washinton & Israël contre l'Iran serait illégale, selon le procureur général
Par Middle East Monitor, le 19 juin 2025 à 16 h 14
La participation du Royaume-Uni à une éventuelle attaque menée par les États-Unis contre l'Iran au nom d'Israël pourrait être illégale, selon un avis juridique rendu au Premier ministre Keir Starmer par le procureur général Lord Hermer. Cet avertissement, rapporté par The Telegraph, limite fortement la capacité de la Grande-Bretagne à soutenir une action militaire et constitue un casse-tête politique pour Starmer, qui subit des pressions pour soutenir Washington tout en évitant une nouvelle guerre illégale rappelant celle de l'Irak.
Hermer, qui a récemment été nommé procureur général et est un proche allié de Starmer, a donné un avis juridique stipulant que toute implication militaire britannique doit être strictement limitée à des actions défensives, à savoir la protection des alliés, plutôt que la participation à des opérations offensives directes contre l'Iran. Un responsable qui a examiné cet avis juridique a déclaré :
"Le procureur général s'inquiète de voir le Royaume-Uni jouer un rôle dans cette affaire, sauf pour défendre nos alliés".
Cette mise en garde intervient alors que les spéculations vont bon train sur une possible décision du président américain Donald Trump d'ordonner des frappes contre les infrastructures nucléaires iraniennes, en utilisant des bombardiers furtifs américains et des bases américano-britanniques telles que Diego Garcia dans l'océan Indien. Bien que le Royaume-Uni conserve le contrôle souverain de la base, toute offensive américaine nécessiterait l'autorisation britannique.
Cet avis juridique place Starmer devant un dilemme politique majeur. Atlantiste convaincu, le Premier ministre britannique a manifesté son soutien sans faille aux intérêts américains et israéliens, mais toute tentative de contourner la procédure juridique pour soutenir une campagne militaire unilatérale pourrait nuire à la légitimité de son gouvernement au niveau national et international. Des comparaisons sont déjà établies avec la décision controversée de Tony Blair de se joindre à l'invasion américaine de l'Irak en 2003, une guerre largement considérée comme illégale par les experts juridiques internationaux et condamnée pour avoir contourné le Conseil de sécurité des Nations unies.
La campagne de bombardements non provoqués menée par Israël en Iran a tué plus de 300 civils. La justification avancée par Israël, à savoir que ses frappes sont défensives, contrevient au droit international, sauf s'il existe une menace imminente. Toute participation du Royaume-Uni à de telles opérations pourrait donc violer ses obligations au titre des Conventions de Genève et du droit international coutumier.
Le gouvernement britannique semble quant à lui prendre ses distances quant à une escalade immédiate.
"Nous voulons désamorcer la situation plutôt que l'aggraver",
a déclaré un porte-parole du 10 Downing Street. Le ministre des Affaires étrangères David Lammy s'est rendu à Washington pour participer à des consultations urgentes, tandis que le ministre de la Défense John Healey serait en train de revoir les plans d'urgence prévoyant l'intervention de la RAF.
Le gouvernement Starmer a autorisé le déploiement de six avions de combat Typhoon supplémentaires à Chypre, et des préparatifs sont en cours pour renforcer les capacités britanniques dans le Golfe. Toutefois, selon certaines sources, aucune décision définitive n'a été prise concernant une éventuelle utilisation de la base de Diego Garcia.
Ces avertissements interviennent alors que Trump menace de riposter "massivement" aux attaques de missiles iraniennes contre Israël. L'Iran, quant à lui, a promis de résister à toute agression étrangère et a rejeté les appels à la capitulation.
Selon des experts juridiques, le gouvernement Starmer doit éviter de reproduire les erreurs commises lors de la guerre en Irak. Toute action militaire dépassant le cadre de la légitime défense ou sans l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies est illégale.
Traduit par Spirit of Free Speech