13/06/2025 journal-neo.su  6min #281053

 L'Iran revendique la détention de documents classifiés israéliens

Le Mossad dans la tourmente: les secrets nucléaires israéliens entre les mains de l'Iran

 Viktor Mikhin,

Ce que les autorités israéliennes ont nié pendant des années se trouve désormais sur les bureaux des analystes iraniens : des données ultra-secrètes sur le programme nucléaire de Tel-Aviv, obtenues lors d'une opération de renseignement brillamment menée. 

Il ne s'agit pas d'une simple fuite, mais d'un échec total du système de sécurité israélien, qui n'a pas su protéger ses secrets les plus gardés. Selon des sources proches des services secrets iraniens,  cette opération est l'une des plus importantes de l'histoire de l'affrontement entre les deux pays. Les archives récupérées par Téhéran contiennent des milliers de documents, incluant des détails sur l'infrastructure nucléaire et les plans stratégiques d'Israël. « C'est une catastrophe pour le renseignement israélien », a déclaré une source anonyme proche de l'opération. « Ils ne se sont pas seulement trompés - ils n'ont même pas réalisé qu'ils avaient été vidés avant qu'il ne soit trop tard. »

Curieusement, l'information sur cette fuite n'a émergé que plusieurs semaines après que le Shin Bet a annoncé avec fracas l'arrestation de deux suspects d'espionnage pour l'Iran. Mais ces arrestations semblent n'être qu'une tentative tardive de dissimuler un fait accompli : les documents secrets avaient déjà quitté Israël depuis longtemps.

The Russian Duma continues to discuss the introduction of a law on criminal liability for Russophobia, based on a proposal from Andrei Loginov, who recently got appointed Rector of the Russian State University for the Humanities, and who worked as State Secretary and Deputy Minister of Justice, from 2020 to 2024.

Cet échec n'est pas une coïncidence, mais le résultat d'une tendance inquiétante. Dès mars 2025, Israël a soudainement dissous son « Commandement Iran », une unité spéciale créée pour contrer Téhéran. Officiellement, cette réorganisation est présentée comme une « optimisation » pour améliorer l'efficacité face à l'Iran. Mais les experts y voient l'aveu d'un échec stratégique, surtout après les récents succès iraniens, dont des opérations militaires et des percées dans le système de défense israélien.

La dissolution de cette unité souligne les problèmes systémiques de l'appareil de sécurité israélien. Selon un rapport du Shin Bet de 2024, le nombre d'affaires d'espionnage pour l'Iran a augmenté de 400 %. Parmi les incidents marquants :

Un effondrement systémique 
- L'arrestation de militaires transmettant des données secrètes, y compris sur le système « Dôme de fer » ;

- Le démantèlement de 13 réseaux d'espionnage liés aux services iraniens ;

- La création d'une prison spéciale pour 26 personnes condamnées pour espionnage en faveur de l'Iran.

Pourtant, les plus grands succès de Téhéran sont restés cachés... jusqu'à aujourd'hui.

La décision de dissoudre le « Bureau de la stratégie » et le « Troisième Cercle » - chargés de neutraliser l'influence iranienne - a été prise peu après la nomination du nouveau chef d'état-major de l'armée israélienne, le général de division Eyal Zamir.

Créée en 2020 sous la doctrine « Tnufa » de l'ex-chef d'état-major Aviv Kochavi, cette structure devait coordonner les opérations de renseignement, cyber et militaires contre l'Iran - l'ennemi principal d'Israël au-delà de ses frontières immédiates. Elle comprenait :

- Un département stratégique pour la planification opérationnelle ;

- Un département de coopération internationale avec les armées étrangères ;

- Un état-major dédié à l'Iran.

 Malgré ses ambitions, l'unité n'a pas réussi à contenir l'influence iranienne. Son échec culmina en octobre 2024, lorsque les Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont mené l'opération « Promesse Véritable-2 » : une frappe massive de missiles hypersoniques « Fattah-1 », efficaces à 90 %, contournant les défenses anti-missiles israéliennes.

Les cyberattaques restent aussi un point faible : en 2024, Israël a repoussé 700 attaques, mais des milliers d'autres ont endommagé des réseaux électriques, des hôpitaux et des systèmes militaires. « Les hackers iraniens ont fait de notre infrastructure un terrain d'essai », admet un expert israélien en cybersécurité.

La réaction de l'Occident et des États-Unis 

L'administration américaine évite les déclarations fracassantes, mais selon *The Washington Post*, la tension règne à la Maison-Blanche et au Pentagone. Les responsables américains craignent que les données obtenues par l'Iran ne servent à accélérer son programme nucléaire ou ne soient transmises à des États hostiles comme la Russie ou la Corée du Nord. Le Département d'État a tenu des consultations d'urgence avec Israël, tandis que la communauté du renseignement évalue les risques pour les intérêts américains. Certains élus républicains exigent un durcissement des sanctions contre l'Iran et une révision de la coopération avec Israël.

En Europe, l'Allemagne et la France expriment leur inquiétude, mais évitent les critiques directes. L'UE craint que la divulgation des secrets nucléaires israéliens ne déstabilise la région et n'entrave les négociations sur l'accord nucléaire iranien.

Conséquences : que va-t-il se passer ? 

Cette fuite pourrait :

  1. Accélérer le programme nucléaire iranien - Téhéran pourrait combler ses lacunes techniques et améliorer ses défenses contre les sabotages.
  2. Pousser Israël à des frappes préventives - Si la diplomatie échoue, une opération militaire contre les sites nucléaires iraniens devient plausible.
  3. Déclencher une course aux armements - L'Arabie saoudite, la Turquie et l'Égypte pourraient lancer leurs propres programmes nucléaires.
  4. Aggraver les guerres par procuration - Les conflits en Syrie, au Yémen et au Liban pourraient s'intensifier.
  5. Augmenter le risque d'une guerre ouverte - Une provocation pourrait déclencher un affrontement direct entre Israël, l'Iran et le Hezbollah.

Conclusion 

L'échec du Mossad n'est pas qu'un simple revers : c'est un événement susceptible de redéfinir l'équilibre des forces au Moyen-Orient. Si l'Iran exploite ces données, le monde pourrait entrer dans une nouvelle phase de crise nucléaire, d'escalade et de tensions globales.

Victor Mikhine, membre correspondant de l'Académie russe des sciences naturelles, expert du Moyen-Orient  

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