France-Soir
Le droit de réponse du général Pellizzari
En ce 8 mai 2025, jour symbolique, le Général Paul Pellizzari, porté par le respect du droit, des Français et son opposition à la guerre via une plainte contre les ministres Attal, Lecornu et Séjourné, voit son honneur salit par des médias qui diffusent des informations erronées sans les vérifier. L'Agence France-Presse (AFP), L'Essor de la Gendarmerie, Le Parisien ainsi que les médias relayant la dépêche de l'AFP ont propagé des informations erronées sur le Général Pellizzari, et sa radiation des cadres de l'armée en avril 2025.
En violation de la Charte de Munich et de leurs propres engagements déontologiques, l'AFP et ces médias ont relayé des informations erronées, préjudiciables, sans vérification. L'AFP a refusé de les corriger malgré l'alerte de France-Soir. Mis face à leurs erreurs et en respect du droit de la presse, l'Essor et le Parisien ont publié le droit de réponse le droit de réponse du Général Pellizzari, mais l'AFP persiste dans son silence.
L'Essor à l'origine, l'AFP amplifie l'erreur
Le 22 avril 2025, L'Essor de la Gendarmerie publie un article affirmant que le Général Paul Pellizzari, radié pour « manquement au devoir de réserve », était « associé » à une tribune controversée publiée par Valeurs Actuelles en avril 2021. Le lendemain, le 23 avril, l'AFP reprend cette information dans une dépêche intitulée « Deux anciens généraux radiés pour manquement au devoir de réserve », sans vérifier sa véracité. Cette dépêche, relayée par de nombreux médias, dont Le Parisien, ajoute que la radiation serait liée ou causée par cette tribune et que la plainte pénale déposée par le Général en 2024 aurait été classée sans suite.

Ces affirmations sont fausses. La tribune de 2021, document public librement accessible, ne mentionne ni la signature ni l'association du Général Pellizzari. Sa radiation découle en réalité d'une plainte pénale déposée en 2024 contre plusieurs ministres pour livraison illégale d'armes à l'Ukraine, plainte déclarée irrecevable, mais non classée sans suite, comme l'attestent les droits de réponse du Général publiés par Le Parisien (6 mai 2025) et L'Essor (7 mai 2025).
Le droit de réponse du Général Pellizzari publié par l'Essor et le Parisien et son engagement sans faille pour le respect du droit et des Français
Plus de 15 droits de réponses ont dû être envoyés par le Général Pellizzari. À ce jour, hormis les deux sites mentionnés ci-dessus, les autres médias qui ont repris la dépêche de l'AFP, sans vérifier la véracité de son contenu, n'ont pas encore publié le droit de réponse. Voilà la réponse du général Pellizzari :
« Le 16 avril 2025, aux côtés de 67 autres militaires, M. PELLIZZARI, Général de brigade 2S, expert en logistique militaire, a fait signifier par huissier aux Présidents des deux Assemblées une résolution citoyenne symbolique demandant le respect des articles 35 et 53 de la Constitution, s'agissant de l'engagement militaire et financier de la France en Ukraine. Relayée par plus de 20 000 personnes et diverses associations, cette résolution a été officiellement déposée le 24 avril 2025 par le Sénateur Houpert et enregistrée par le Sénat sous le numéro 547. Le Gouvernement est tenu de se prononcer rapidement sur son inscription à l'ordre du jour.Le 23 avril 2025, M. PELLIZZARI a appris par la presse la publication au Journal officiel d'un décret présidentiel du 17 avril prononçant sa radiation des cadres pour mesure disciplinaire. À ce jour, aucune notification individuelle, pourtant requise par la loi, ne lui a été adressée.
Cette procédure disciplinaire, engagée en décembre 2024, ne fait pas suite à une participation à « une tribune controversée en 2021 » dont il n'est pas signataire, mais à la plainte pénale qu'il a déposée devant la Cour de Justice de la République contre messieurs Attal, Séjourné et Lecornu pour livraison illégale d'armes à l'Ukraine depuis 2022. Cette plainte n'a pas été classée sans suite, mais déclarée irrecevable au mois d'avril 2024, au motif que l'infraction dénoncée léserait l'intérêt général et non l'intérêt particulier de M PELLIZZARI si bien qu'elle doit être poursuivie par le ministère public. C'est pourquoi, en mai 2024, il a mis en demeure le Procureur Général d'engager des poursuites. Ce dernier n'a pas encore répondu mais la prescription des crimes est trentenaire.
Considérant sa radiation comme une mesure de représailles illégales liée à sa plainte, il entend la contester devant le Conseil d'État »
La résolution citoyenne relative à l'engagement militaire et financier de la France en Ukraine, dont le général Pellizzari est un des premiers signataires, a d'ores et déjà reçu plus de 28 800 soutiens sur le site de Place d'Armes. Ayant entendu la voix des Français, le Sénateur Houpert a déposé sur le bureau du Sénat une proposition de résolution sur l'engagement de la France en Ukraine.
Violations déontologiques flagrantes
En publiant ces informations sans vérification, L'Essor et l'AFP ont violé l'article 2 de la Charte de Munich, qui impose aux journalistes de « vérifier l'exactitude des informations ». L'AFP, en particulier, a manqué à ses propres engagements déontologiques :
- Sa charte (paragraphe 2) exige une vérification rigoureuse des faits.
- Sa Charte des bonnes pratiques éditoriales (ligne directrice 5) stipule : « Nous avons le devoir de rechercher la vérité des faits, et de ne pas rapporter passivement l'information telle qu'elle se présente à nous. »
- Le paragraphe « Corrections » de cette charte impose : « L'AFP doit corriger ses erreurs rapidement et dans la transparence, même si des jours ou des semaines ont passé. »
Malgré ces obligations, l'AFP s'est contentée de reprendre l'information erronée de L'Essor sans consulter la tribune de 2021, pourtant facilement accessible. Le Parisien, en relayant la dépêche AFP sans vérification, a également contribué à propager cette erreur, amplifiant le préjudice d'image subi par le Général Pellizzari.
France-Soir alerte, l'AFP ignore
Dès le 25 avril 2025, France-Soir, abonné à l'AFP, a alerté l'agence par courriel sur ces inexactitudes, demandant une rectification et l'autorisation de modifier la dépêche, conformément à l'article 4.2 du contrat d'abonnement reproduite ci-dessous :
Dans sa réponse du 30 avril, l'AFP nie toute inexactitude, arguant que le Général Pellizzari n'était pas présenté comme signataire, mais comme « associé » à la tribune. Cette distinction sémantique ne change rien à l'erreur factuelle ni au préjudice causé.
« Veuillez noter que le général Paul Pellizzari n'est pas présenté comme signataire de la tribune d'avril 2021. Nous avons cité l'Essor de la gendarmerie qui le mentionne comme étant associé à cette tribune. Notre dépêche ne comprend donc pas d'inexactitude » répond l'AFP.
Face à ce refus, France-Soir avait envoyé une mise en demeure à l'AFP le 30 avril 2025. Une seconde mise en demeure, envoyée ce 7 mai 2025, réitère la demande de rectification, appuyée par les droits de réponse publiés par Le Parisien et L'Essor, qui confirment les erreurs de la dépêche initiale. À ce jour, l'AFP n'a pas donné suite, en violation de son obligation contractuelle et déontologique de corriger les erreurs signalées.
Une propagation aggravée par le rôle de l'AFP
Le rôle central de l'AFP dans la diffusion d'informations rend ses manquements d'autant plus graves. En refusant de corriger sa dépêche, l'AFP empêche ses abonnés, comme Le Parisien, de publier une information exacte, en raison des restrictions contractuelles interdisant la modification des dépêches sans autorisation. Ce mécanisme a conduit à une propagation massive d'une information erronée auprès des lecteurs de ces médias, avec des conséquences directes sur la réputation du Général Pellizzari.
En outre, l'AFP ne pas prétendre ne pas avoir été informé des actions de lanceur d'alertes du Général Pellizzari, ayant été destinataire du communiqué de presse du Général Pellizzari. L'AFP l'a reçu le 5 juin 2024 et a choisi de ne pas le relayer.

Vers une action en justice ?
France-Soir, déterminé à faire respecter les obligations de l'AFP, envisage de saisir les tribunaux en référé si l'agence ne diffuse pas une dépêche rectificative sous 48 heures, comme exigé dans la mise en demeure du 7 mai 2025 reçue le même jour par le département juridique de l'AFP. Cette affaire met en lumière les dérives de certains médias qui, sous prétexte d'urgence, négligent leurs devoirs de vérification et de correction, bafouant les principes fondamentaux du journalisme.
En ce 8 mai, jour de commémoration de la paix, France-Soir appelle les médias à honorer leur devoir de vérité, notamment quand ils sont financés par les deniers publics et assumer leur responsabilité dans la lutte contre la désinformation.