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Le président russe Vladimir Poutine répond aux questions des journalistes lors du XVIIe congrès de la Société géographique russe (RGO) à Moscou, le 23 octobre 2025.
Lors d'un échange avec les journalistes, Vladimir Poutine est revenu sur plusieurs sujets clés, dont le sommet russo-américain, les sanctions occidentales et la situation énergétique. Concernant la rencontre prévue à Budapest, il a souligné qu'elle n'était pas annulée mais reportée.
Vladimir Poutine a pris la parole devant les journalistes au Kremlin ce 23 octobre pour commenter plusieurs sujets liés aux relations internationales, aux sanctions occidentales et à la coopération énergétique. L'un des points majeurs abordés a été la question du sommet russo-américain, initialement prévu à Budapest.
Le président russe a précisé que l'idée de cette rencontre provenait de la partie américaine. « Lors de notre dernier échange téléphonique, Donald Trump m'a proposé d'organiser une réunion bilatérale, et il a même suggéré Budapest comme lieu », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu'il avait accepté la proposition, tout en soulignant qu'un tel sommet ne pouvait avoir lieu sans une préparation sérieuse. « Ce serait une erreur pour les deux parties de se rencontrer sans objectifs clairs ni résultats concrets. »
Toujours selon Vladimir Poutine, les États-Unis s'étaient engagés à mobiliser plusieurs responsables pour organiser cette rencontre, et la Russie attend désormais la composition finale de la délégation américaine avant d'annoncer la sienne. Malgré les déclarations de Trump évoquant une annulation, Poutine estime qu'il s'agit en réalité d'un simple report : « Le dialogue est toujours préférable à la confrontation ».
Lignes rouges
Concernant les déclarations sur des livraisons de missiles longue portée à l'Ukraine, Vladimir Poutine a mis en garde contre une escalade grave. « Si de telles armes sont utilisées contre notre territoire, la réponse de la Russie sera très sérieuse, voire même écrasante », a-t-il averti. Le président russe a appelé ceux qui envisagent de telles actions à « réfléchir aux conséquences ».
Sanctions occidentales : Moscou reste serein
Interrogé sur les nouvelles sanctions américaines, le président russe les a qualifiées de « tentative de pression » et de « démarche inamicale ». Il a rappelé qu'aucun pays digne de ce nom ne prend ses décisions sous contrainte. « Ces mesures n'auront pas d'impact majeur sur notre économie », a-t-il ajouté, précisant qu'elles sont certes sérieuses, mais ne remettent pas en cause la stabilité de la Russie. « Nous faisons partie des nations qui se respectent elles-mêmes », a-t-il souligné.
Sur un ton plus ironique, Poutine a aussi réagi à l'interdiction par l'Union européenne de livrer à la Russie des équipements sanitaires, comme les bidets ou les toilettes. « Cela leur coûtera cher. Il me semble qu'ils en auront besoin eux-mêmes s'ils continuent comme ça », a-t-il commenté devant les journalistes.
Énergie et marché mondial
Sur le plan énergétique, Poutine a mis en garde contre les efforts occidentaux visant à remplacer le pétrole russe. Selon lui, une telle substitution est irréaliste à court terme et pourrait provoquer un déséquilibre global. « Sans hydrocarbures russes, les marchés connaîtront une hausse brutale des prix », a-t-il affirmé. Il a également rappelé que la Russie, tout comme l'Arabie saoudite, exporte plus de pétrole qu'elle n'en consomme, contrairement aux États-Unis, qui restent dépendants des importations.