© Getty Images
Marine Le Pen
Marine Le Pen salue les frappes américaines du 22 juin 2025 contre les sites nucléaires iraniens, dénonçant la menace d'un Iran nucléarisé. Une fracture politique s'installe donc en France où le parti de Jean-Luc Mélenchon a ouvertement condamné l'opération de Washington sur Fordo, Natanz et Ispahan.
Le 23 juin 2025, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a salué les frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens dans une interview sur BFMTV. Pour la présidente du Rassemblement national, ces frappes, menées dans la nuit du 21 au 22 juin, sont une réponse à la menace d'un Iran nucléarisé.
« Les frappes visant à détruire les sites nucléaires doivent être saluées », a-t-elle dit, ajoutant que « l'Iran avec la bombe atomique est un danger pour le monde ». Elle a dénoncé une « dictature islamiste » menaçant Israël, soutenant ainsi les frappes israéliennes lancées dès le 13 juin contre des sites comme Natanz et Fordo, appuyées par les États-Unis sous Donald Trump.
Une France divisée
Ces opérations visaient à neutraliser le programme nucléaire iranien, perçu comme une menace par Israël. Marine Le Pen n'est pas seule : Jean-Philippe Tanguy (RN) a qualifié l'action américaine d'« impressionnante », et Éric Ciotti a parlé d'un « acte nécessaire ».
Cependant, en France, les réactions divergent. Jean-Luc Mélenchon (LFI) a dénoncé un « crime de guerre », prônant le non-alignement. Emmanuel Macron, tout en condamnant l'attaque iranienne sur le Qatar, a appelé à la désescalade. L'Iran, via son ministre Abbas Araghchi, a promis des « conséquences » aux frappes occidentales, qualifiées de « crimes ».
Sa riposte sur Al-Udeid a provoqué une condamnation unanime des pétromonarchies, Qatar et Arabie saoudite en tête, ainsi que de l'ONU, renforçant l'isolement de Téhéran. Le soutien de Le Pen reflète un alignement pro-israélien, mais creuse les divisions en France, où le conflit polarise.
Depuis le 7 octobre, la droite française a pris fait et cause pour le narratif d'Israël, défenseur de l'Occident face à l'islamisme. De leur côté, la gauche et le centre sont restés assez prudents, appelant à un cessez-le-feu tandis que la France insoumise qualifie les actions israéliennes de « génocide », exhortant les pays occidentaux à se désolidariser de l'État hébreu en prenant des mesures concrètes.